Interpellé le 6 juin dernier lors d'une manifestation contre le projet de parc éco-technologique au Carnet, Hubert Morice comparaissait ce lundi au tribunal de Saint-Nazaire, il aurait proféré des menaces de mort contre les forces de l'ordre.
L'homme a porté plainte à son tour contre le capitaine de gendarmerie pour les violences subies.
Hubert Morice avait été interpellé en toute fin de manifestation le 6 juin dernier au Carnet sur la commune de Frossay en Loire-Atlantique. Une manifestation organisée contre le projet d'installation du Grand Port Maritime de Nantes et Saint-Nazaire, d'un parc éco-technologique, et qui n'avait pas fait l'objet de déclaration en préfecture.
Le parquet de Saint-Nazaire avait affirmé que Hubert Morice, militant environnementaliste de longue date et âgé de 62 ans, avait proféré des menaces de mort à l'encontre des forces de gendarmerie. Il comparaissait ce lundi 8 novembre au tribunal de Saint-Nazaire pour "menaces et incitation à la violence envers les forces de l'ordre".
Son avocat, Me Stéphane Vallée, qui conteste les faits tels qu'ils sont décrits, indique que le jugement a été mis en délibéré au 10 décembre prochain.
Par ailleurs et toujours au sujet de cette arrestation musclée, Hubert Morice a de son côté porté plainte vendredi 5 novembre, contre le capitaine de gendarmerie qui a fait procéder à son arrestation. Il fait état de blessures aux vertèbres cervicales, d'une perte de conscience, et avoir été également blessé au bras. Blessure pour laquelle il affirme garder des séquelles.
Son épouse jointe au téléphone, dénonce "un climat de terreur contre les militants écologistes dans le Pays-de-Retz. Nous sommes des militants au grand jour, on ne se cache de rien, nous ne sommes pas des terroristes".