Condamné pour "défaut d'information" sur les risques d'un de leurs médicaments, le laboratoire Sanofi va devoir indemniser Marine Martin. La lanceuse d'alerte se bat depuis douze ans pour faire reconnaître la responsabilité de Sanofi dans le développement de troubles chez les enfants.
"Je n'y croyais plus. Après douze ans, j'avais un peu perdu espoir, c'est une belle victoire", s'émeut Marine Martin, la lanceuse d'alerte dans l'affaire Dépakine.
Le tribunal judiciaire de Paris a condamné lundi 9 septembre le laboratoire Sanofi a versé 284 867,24 euros d'indemnités à la lanceuse d'alerte angevine.
Selon l'Autorité du médicament, des dizaines de milliers d'enfants sont concernées par des malformations et des troubles neurodéveloppementaux causés par la Dépakine, un traitement antiépileptique commercialisé depuis 1967.
Douze ans de combat
"Je suis épileptique et j'ai un traitement depuis toujours. Quand, avec mon mari, on a voulu des enfants, j'ai demandé s'il avait des risques. On m'a dit non", résume Marine Martin. Ses deux enfants, Salomé et Nathan, sont nés avec des malformations et des troubles neurologiques.
En 2011, Marine Martin fait le rapprochement entre la Dépakine, son traitement antiépileptique, et les malformations congénitales et les troubles neurodéveloppementaux de ses enfants. "J'ai d'abord alerté la presse locale, puis l'affaire est arrivée au national, en 2015", se souvient-elle.
Après plusieurs procès, la décision du tribunal judiciaire de Paris vient marquer un nouveau tournant selon la lanceuse d'alerte, "ça va redonner de l'espoir à d'autres familles qui jusque-là ne pensaient pas gagner".
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