Forte mobilisation du personnel et des parents d'élèves contre la fermeture d’une classe. Ce collège accueille des élèves en situation de handicap, les classes sont au maximum et les auxiliaires de vie ne pourront plus accompagner ces enfants.
Dans ce collège angevin on compte 24 classes pour les quatre niveaux.
Situé dans le quartier du Lac de Maine, cet établissement public connaît chaque année beaucoup de mouvements de familles avec notamment, plus d’arrivées que de départs surtout en été.
Actuellement ce collège a six élèves en situation de handicap, les classes sont donc remplies au maximum, si la suppression annoncée d’une classe est maintenue à la rentrée, le collège ne pourra pas accueillir les AESH (Accompagnants d’Élèves en Situation de Handicap) qui accompagnent ces enfants handicapés.
L’équipe enseignante et celle chargée de la vie scolaire ainsi que les parents d’élèves se mobilisent et l’inquiétude est immense. Sébastien Balch est parent d’élève et élu au conseil d’administration :
"On arrive au seuil de 30 élèves par classe, le problème c’est qu’il y a six élèves qui doivent être accompagnés parce qu’ils ont une déficience visuelle forte. C’est un collège qui a un peu plus 30 ans, les classes ont déjà été dimensionnées à l’économie et elles sont bien chargées (…) Il y a une classe, la 5ème A, qui prend toujours les déficients visuels, donc il y aura quatre déficients visuels dans cette classe . Normalement il faut autant d’accompagnateurs(…) Il y a une place de prise en plus pour le matériel de projection afin d'aider les déficients visuels, mettre les documents en très très gros pour que ces élèves arrivent à suivre en les mettant devant. Du coup cela prend une place, ça ne fait plus que 29, plus quatre auxiliaires de vie, il nous faudrait 35 places ! Il va falloir mettre des chaises en superposé !
D’autres questions restent aussi pour l’instant sans réponse, comment respecter les gestes barrières, comment assurer un enseignement adapté aux difficultés de chacun.e. ?
Une incompréhension car depuis deux ans, selon un communiqué : "Nous sommes confrontés à cette même situation de surcharge de classes, qui nous conduisent à refuser des inscriptions d’élèves qui sont pourtant du secteur."
Sébastien Balch qui est parent d’élève, il nous détaille la situation : "Il y a eu quatre ou cinq inscriptions tardives et quand c’est passé dans le logiciel du rectorat, cela a coincé, du coup, ils suppriment une classe. Après, une fois que c’est fait, ils nous disent c’est trop tard." Il pousuit :"Le collège ferme vendredi 3 juillet à 16 h 30 et nous, on est convoqué à 16 h 30 à Cité Administrative pour une entrevue, on ne sait pas comment nous allons être mangés (…) On est dans une situation explosive, ça ne peut pas marcher !"
Le collège a fait remonter jeudi dernier l'impossibilité d'organiser la rentrée avec une classe de cinquième supprimée. D’autres actions sont attendues à la rentrée si une solution n’est pas trouvée.