Une banderole comportant une insulte homophobe avait été brandie dans une tribune du stade Raymond Kopa à Angers le samedi 24 août. L'arbitre était une femme. Les associations interpellent la Ligue. Des sanctions pourraient être prises contre le SCO.
C'était lors de la 1ère période du match contre Metz dans le cadre de la 3ème journée de Ligue 1. Dans les tribunes du stade, une banderolle est déployée et restera visibles plusieurs minutes.
Il y est écrit : "Arbitre enc... Est-ce homophobe pour une femme ?"
Dans les stades de football, il arrive que la bêtise s'affiche en grand.
Or, ce samedi soir, l'arbitre était une femme : Stéphanie Frappart.
Pas d'esprit homophobe selon le Kop de la Butte
Sur sa page facebook, le club de supporter "Le Kop de la Butte" qui est à l'origine de cette initiative tente une explication pour désamorcer la polémique :
On doit donc comprendre que la phrase inscrite sur la banderole ne s'adressait par à l'arbitre. Son but était de réhabiliter un chant de supporters qui utilise le terme "enculé" mais certainement pas dans un esprit homophobe.
Comme dirait l'autre, ça a du mal à passer quand même.
Pas sûr que l'explication convainque la Ligue dont la commission de discipline va étudier ce problème de sémantique mercredi. Le SCO pourrait bien écoper d'une amende.
Nous préférons retenir la belle victoire...
Sur son site, le club angevin est pourtant très clair :
"Angers SCO condamne l’action menée ce samedi 24 août au stade Raymond Kopa par une poignée de supporters en tribune Coubertin. La banderole déployée en première période lors de la rencontre SCO-FCM ne reflète en aucun cas les valeurs que porte le club angevin. De tels propos ne peuvent être tenus dans un stade de football. Et nous préférons, comme la grande majorité du public scoïste, retenir la belle victoire des Noirs et Blancs."
De leur côté, les associations angevines de défense des homosexuels QUAZAR et COULEURS GAIES rappellent dans un communiqué "que le sexisme et l'homophobie n'ont pas leur place dans nos stades, tant à Angers qu'à Brest ou Nancy. Cette énième provocation vient s'ajouter aux chants homophobes lors des rencontres Brest-Reims, ce samedi, et celle de Nancy-Le Mans le 16 août dernier."