Sur 6 000 espèces de plantes en France, 200 sont nocives. Et alors que de nombreuses plantes et fleurs apparaissent dans nos assiettes, il est plutôt utile de pouvoir les repérer. Ces ingestions qui causent plus que des indigestions représentent 5 % des appels au centre anti-poison d'Angers.
Au printemps, bon nombre de végétaux sont à la portée des cueilleurs, dans les fossés ou les milieux humides. Mais comme pour les champignons, la prudence est de mise. Il faut parfois toucher ou sentir pour faire la différence.
"Une chose que je propose aux gens c'est de connaître une plante sur tout un cycle de végétation avant de la cueillir, c'est à dire : je sais la reconnaître en feuille, en fleur, en graine...", explique Flora Bureau, animatrice de l'association Spirales, "une fois que j'ai observé sur un an, je pourrai aller la cueillir sur un même lieu"
"On est toxicologues, on s'appuie par contre sur un réseau de botanistes regroupés dans une liste de diffusion à l'usage des centres anti-poison sur laquelle on envoie des photos que les patients nous envoient. Les botanistes en assurent l'identification dans les délais les plus brefs""On identifie nous-même la plante quand elle est assez évidente à identifier" raconte le Dr Gaël Le Roux, pharmacien du centre antipoison CHU Angers
Dans le cadre de cet appel, c'est une simple différence de couleurs qui a réservé une mauvaise surprise."Le cytise, l'acacia, ça fait des fleurs en grappe, ça fait le même type de fleurs, c'est bien pour ça qu'il y a des erreurs" explique au téléphone une botaniste du centre anti poison à un patient
Si la fleur blanche de l'acacia s'avère délicieuse cuisinée en beignet, la jaune du cytise, en revanche, est particulièrement nocive.
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