Des représentants d'un collectif de sans-papiers et de l'association Rroms-Anjou avaient prévu d'assister ce samedi matin aux commémorations sur le site de l'ancien camp d'internement de Montreuil-Bellay en Maine-et-Loire. En vain, l'accès au lieu leur a été refusé...
Les membres d'un collectif refoulés à Montreuil-BellayLes sept membres du collectif et de l'association sont arrivés tôt sur le site ce samedi matin. Ils avaient sur eux une autorisation officielle, délivrée par la mairie de Montreuil-Bellay, les autorisant à accéder au site, mais aussi une couronne de fleurs sur laquelle on pouvait lire "De la part des Roms du squatt d'Angers". Une inscription qui, selon eux, a déplu au service d'ordre présent à l'entrée des lieux.
"70 ans après, on a quelqu'un qui vient pour célébrer, avec l'ensemble de la République, ce qui s'est passé, on lui refuse l'entrée", c'est "une atteinte à la liberté d'expression, ils ont juste marqué "De la part des Roms du squatt d'Angers" explique Djamel, co-responsable de l'association Rroms-Anjou. "On a effectivement à Angers des gens qui dorment dehors, qui sont aujourd'hui dans des squatts, qui ont pris conscience de l'histoire de France et qui veulent partager avec tout le monde cette histoire".
Rroms-Anjou est une jeune association qui a vu le jour en août dernier, selon la publication faite au Journal Officiel en date du 10 septembre 2016. Elle se donne pour mission de lutter "contre le racisme, l'exlusion et l'inégalité" et pour le "droit à la dignité".