Le président du parti Les Républicains Nicolas Sarkozy et le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde se sont affichés lundi soir près d'Angers et ont vanté "l'unité" de la droite et du centre à moins d'un mois des élections régionales.
À Andard, où était venue la semaine dernière la présidente du FN Marine Le Pen, les deux chefs de partis sont venus soutenir le sénateur Bruno Retailleau, tête de liste de la droite et du centre dans les Pays-de-la-Loire.M. Sarkozy et M. Lagarde ont scellé un accord entre leurs deux partis avant l'été avec notamment la présence de trois têtes de liste UDI pour les régionales des 6 et 13 décembre prochain. "C'est vrai, Jean-Christophe, qu'on a des différences, mais n'appuyons pas sur les différences (...) J'aimerais que chacun accepte de se tenir (...) que chacun comprenne que le courage c'est d'accepter des compromis", a lancé M. Sarkozy à la fin de son discours devant plus d'un millier de personnes.
Il n'y a pas de victoire sans unité, il n'y a pas victoire sans union"
a-t-il insisté, appelant à "dépasser nos concurrences", réaffirmant qu'il n'y aura "jamais d'accord entre le FN et nous". Avant cela, il avait fustigé un gouvernement qui avait changé de "positions" sur l'aéroport Notre-Dame-des-Landes: "trois jours, trois positions". "Où est l'autorité de l'Etat ?", a-t-il interrogé. Pour le patron des centristes de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde, l'union entre la droite et le centre est "solide" et n'est "pas une union de pacotille". "Nous ne gagnons plus séparément les élections, cela n'est plus possible", a-t-il aussi lancé devant le député Yannick Favennec, tête de liste UDI en Mayenne.
Évoquant le respect de la "parole donnée", il a ironisé "je t'ai entendu ce week-end, Nicolas, tout le monde ne t'a pas entendu mais moi je t'ai entendu", en référence au candidat Dominique Reynié qui a modifié sa liste pourtant validée par le parti et que Nicolas Sarkozy avait rappelé à l'ordre samedi sans le nommer. Le sénateur Bruno Retailleau a "remercié" Nicolas Sarkozy de s'être "attaché depuis un an à reconstruire l'unité" de la famille. "On est, parait-il, la droite dure. Vous croyiez qu'on aurait nos amis centristes avec nous si c'était vraiment la droite inhumaine, qui tourne le dos à la générosité ? Foutaises !", a-t-il lancé. En arrivant à Angers, Nicolas Sarkozy est allé s'entretenir avec le sénateur et maire LR Christophe Béchu, qui soutient par ailleurs Alain Juppé pour la primaire.