Surprenant 9e l'an passé pour son retour en Ligue 1, Angers ne pourra plus compter sur l'effet de surprise pour sa deuxième saison d'affilée dans l'élite, même si le SCO misera encore sur les qualités tactiques et mentales qui le caractérisent.
Pour le SCO, cette année pourrait bien être celle de tous les dangers. Après avoir tenu en échec le PSG et battu Lille, Marseille, Lyon ou encore Monaco lors du dernier exercice, le club s'est forgé une réputation: celle d'une équipe solide, avec une défense compacte, un milieu de terrain athlétique, une projection rapide et des coups de pieds arrêtés redoutables. Garder ces qualités sera le minimum syndical pour 2016-2017.
On sait ce qu'on est, on sait ce qu'on veut faire dans ce championnat. À partir du moment où on est tous dans le même esprit, ça ne peut que bien se passer"
l'attaquant Billy Ketkeophomphone
Pour le moment, le club n'a perdu aucun joueur majeur et en a prolongé certains comme le stoppeur Romain Thomas, même si le marché des transferts est encore ouvert et que le départ d'un ou deux éléments clés d'ici au 31 août ne peut être exclu. On pense évidemment au puissant milieu Cheikh Ndoye (meilleur buteur du club l'an passé avec 9 réalisations), qui pourrait céder aux sirènes du football anglais ou à Romain Saïss, la sentinelle de l'entre-jeu, lui aussi très en vue la saison dernière.
Ces deux épées de Damoclès sont cependant à relativiser, car les dirigeants angevins, qui ont depuis longtemps fait leur l'adage "on n'a pas de pétrole, mais on a des idées" ont pris les devants en étant encore une fois très réactifs cet été.
Des renforts offensifs
Dernier budget de Ligue 1 pour la saison à venir, le club du Maine-et-Loire est allé piocher en Ligue 2 pour se renforcer avec quelques joueurs prometteurs, en mettant la main à la poche, une nouveauté par rapport à l'été dernier. "La saison dernière, il n'y avait pas, dans la stratégie financière du club, le fait de dépenser de l'argent pour les transferts. Cette année, le président a alloué une enveloppe dont on s'est servi pour prendre deux attaquants, Karl Toko Ekambi et Famara Diedhiou", meilleur joueur et meilleur buteur de Ligue 2 (21 buts) la saison passée, a expliqué le directeur sportif Olivier Pickeu.La capacité d'adaptation de ces jeunes recrues à la Ligue 1 sera évidemment cruciale pour l'ambition du SCO de goûter à une troisième saison de Ligue 1 consécutive l'an prochain. Mais le recrutement a visé juste en renforçant un secteur offensif faiblard l'an
passé (14e attaque du championnat, 40 buts inscrits) et en améliorant le banc, ce qui devrait permettre au club de ne pas finir à bout de souffle cette année, après avoir bouclé 2015-2016 sur trois défaites consécutives. "Le groupe est aujourd'hui plus conséquent en qualité, et moins nombreux en quantité.
Cela va offrir des solutions et permettre des remplacements sans aucune crainte de se dire qu'on est diminués", s'est réjoui l'entraîneur Stéphane Moulin, le 30 juillet dernier. Mais ces renforts offensifs ne diminueront en rien la fameuse "dalle angevine",
marque de fabrique du SCO. Pour les dirigeants, renouveler son bail dans l'élite passe par ce chemin.