Les premières analyses effectuées chez Igreca, l'une des cinq sociétés françaises concernées par la contamination d'oeufs au fipronil, molécule toxique, se "sont révélées négatives" indique la préfecture du Maine-et-Loire.
"Pour le moment, les contrôles sont toujours en cours. Les analyses déjà effectuées se sont révélées négatives. Dans le Maine-et-Loire, Igreca est la seule entreprise concernée par cette affaire", a indiqué la préfecture du Maine-et-Loire dans un communiqué."La délivrance des certificats d'exportation pour cette société est également bloquée le temps de l'enquête", a-t-elle ajouté.
"Nous sommes une entreprise sérieuse tournée vers l'international, qui réalise 70 % de son chiffre d'affaires à l'export. Nous subissons malheureusement une situation dont nous ne sommes pas maîtres." se désolait mardi Igreca dans un communiqué.
La direction départementale de la Protection des Populations de Maine-et-Loire (DDPP) a par ailleurs bloqué "les oeufs (encore dans leur) coquilles présents sur site" et "les lots de produits finis fabriqués à partir des matières premières concernées". Des contrôles sont en cours sur "les documents de traçabilité concernant les lots de produits finis" et sur d'autres "lots reçus par ce même fournisseur depuis le 25 juillet".
Igreca est un fabricant d'ovoproduits destinés à l'industrie agroalimentaire. Chaque jour, l'entreprise installée à Seiches-sur-le-Loire, transforme 4,1 millions d'oeufs en poudre, sous forme liquide ou congelée.
La société a réceptionné entre le 11 et le 26 juillet "32 400 oeufs originaires des Pays-Bas potentiellement contaminés au fipronil", une molécule toxique.
Le ministère de l'Agriculture souligne que la toxicité du fipronil est "peu élevée", notamment quand il est présent à l'état de traces, mais a tout de même saisi l'Anses (agence nationale de sécurité sanitaire) pour obtenir un avis sur les risques pour la santé humaine liés à l'ingestion d'oeufs ou de produits contaminés par cette molécule.
Christiane Lambert, la présidente angevine de la FNSEA, était l'invité de notre édition régionale mardi soir. Elle s'est voulue rassurante concernant cette affaire.