Pompiers recherchent caserne. À Angers, les sanitaires de la caserne ouest du SDIS 49 sont indisponibles

Ce devait être juste une réparation, mais l'intervention sur le réseau d'eaux usées dans la caserne des pompiers a provoqué des dégâts qui ont rendu le site quasi inhabitable. On cherche une solution, le temps de réaliser les travaux nécessaires.

Sur une des clôtures de la caserne d'Angers ouest, à Beaucouzé, une banderole interpelle le passant : "Pompiers en danger" peut-on lire. Le mot est peut-être un peu exagéré, mais ce qui se passe dans ces bâtiments est des plus désagréables pour ceux qui y vivent.

Ce site, composé d'un bâtiment administratif du SDIS 49 (service départemental d'incendie et de secours) et d'une caserne, a été livré en 2008. Rapidement, on y a constaté des problèmes avec le chauffage. Cette fois-ci, c'est le réseau d'eaux usées qui fait des siennes.

Une réparation... qui a provoqué des dégâts.

Le mercredi 4 octobre, une entreprise est intervenue pour un problème de toilettes bouchées. Il semblerait que ce soit en mettant de la pression dans le réseau, pour le déboucher, qu'un incident a eu lieu. Des tuyaux n'ont pas supporté la manœuvre et ont explosé.

Depuis, la majorité des douches, lavabos et WC de ce bâtiment qui abrite chaque jour une quinzaine de pompiers professionnels et volontaires, sont inutilisables. L'incident ayant impacté une canalisation du premier étage.

Deux modules sanitaires préfabriqués, l'un pour les hommes, l'autre pour les femmes, ont été installés sur le site. La question est de savoir si les personnels s'en contenteront le temps des réparations où s'il faut trouver une caserne de secours. Les autres sites du SDIS 49 sont incapables d'accueillir ces effectifs et les véhicules.

Ajoutons à cela qu'un faux-plafond est tombé, qu'une soixantaine d'étais ont été posés dans une partie du même bâtiment, et on comprendra la complexité de la situation. 

"Il va falloir du temps pour avoir un diagnostic exact."

"Un centre de secours, c'est ouvert 24h sur 24, fait remarquer Sébastien Delavoux, délégué CGT du SDIS 49. Il y a des gens qui y sont tout le temps. Le service public, c'est 365 jours sur 365. Il n'y a pas de raisons que le centre soit indisponible pour un problème de toilettes."

Le syndicat reconnaît que des solutions d'urgence ont été mises en place mais s'inquiète pour l'avenir.

"Malheureusement, ajoute Sébastien Delavoux, on sait que les solutions, même de dépannage, s'inscrivent déjà dans le moyen terme. Il va falloir du temps pour avoir un diagnostic exact, ce que notre employeur s'efforce de faire faire par des sociétés privées."

► Voir le reportage de Eric Aubron, Bertrand Tang et Florence Thibert.

Côté employeur justement, on dit comprendre les inquiétudes des personnels de ce centre de secours.

"On n'est pas dans le déni sur ces difficultés, déclare Jeanne Behre-Robinson, conseillère départementale et membre du conseil d'administration du SDIS 49. Tout le monde est à pied d'œuvre, côté pompiers et côté élus, pour trouver les bonnes solutions. Ça dépendra du diagnostic qui est fait et du niveau d'intervention qui sera nécessaire pour revenir dans une situation normale de fonctionnement des réseaux pour le centre de secours d'Angers ouest. Notre objectif, c'est d'assurer la couverture opérationnelle."

Et d'assurer aussi la qualité de vie au travail et la sécurité des pompiers, ajoute l'élue du Conseil Départemental.