Au lendemain de la victoire d'Emmanuel Macron à l'élection présidentielle 2022, un nouveau gouvernement devra être formé. Inévitable la question de l'arrivée de nouveaux ministres est posée, parmi eux, on parle souvent de Christophe Béchu, le maire d'Angers qui a rejoint Horizons le parti d'Édouard Philippe.
Dans le Maine-et-Loire, le chef de l’État sortant a obtenu 66,53% des suffrages ce 24 avril 2022 au second tour face à Marine Le Pen, 76,50% à Angers dont le maire est Christophe Béchu.
Christophe Béchu, réélu au 1er tour à l'action municipale en 2021, est un soutien actif du Chef de l’État, mais surtout de son ancien Premier ministre, Édouard Philippe. Il est le n°2 du parti Horizons, qui compte bien s’appuyer sur le Maine-et-Loire pour s’implanter localement.
Christophe Béchu a répondu aux questions de Virginie Charbonneau dans notre JT du 25 avril 2022.
Quelle part allez vous prendre dans ce second mandat d'Emmanuel Macron ?
Je suis engagé aujourd'hui aux côtés d'Édouard Philippe dans un parti politique qui n'existait pas il y a quelques années, qui s'est monté en pensant que la majorité présidentielle pouvait être élargie, à la fois avec des hommes et des femmes qui avaient un ancrage dans les territoires, et puis sur les questions régaliennes, et serait peut-être capable de faire entendre une voix un peu plus forte, que celles qui ont pu être exprimées parfois durant le quinquennat précédent.
On en parle régulièrement, serez vous ministre ?
Vraiment je m'en voudrais de vous priver d'un feuilleton dont je suis effectivement un élément à l'annonce de chaque remaniement ! Sincèrement cette question ne peut pas être résolue en ces termes. Quel Premier ministre, quelle ligne, quel gouvernement quelle association d'Horizons demain dans tout ça ? Sincèrement mon sort personnel arrive après tout cela. Je suis très heureux de ce que je fais aujourd'hui, je n'ai pas d'obsession particulière. Le sujet est d'être utile au pays et de regarder concrètement comment le président de la République peut tenir ses engagements, et le faire avec une méthode qui permette aux français et aux françaises de se sentir d'avantage écoutés.
Quel regard portez-vous sur votre ancienne famille politique ?
Il y a forcément une part de tristesse, même si les raisons pour lesquelles j'ai quitté l'UMP en 2017, en ne comprenant pas qu'on se réfugie dans une forme d'opposition systématique, y compris par rapport à des mesures dont nous prônions la mise en œuvre quand nous étions dans l'opposition. C'est une forme de souffrance de voir une famille aujourd'hui écartelée entre deux lignes, qui n'a plus de boussole.
Vous les appelez à vous rejoindre au sein d'Horizons ou au sein de la majorité présidentielle, vos anciens amis des Républicains ?
Je les appelle à mesurer que les intérêts d'un pays passent avant les intérêts d'un parti politique, et à ce titre je me réjouis profondément des prises de position de la présidente de notre région Christelle Morançais. Elle est vraiment dans une posture de responsabilités. Et je fais bien la part entre ceux qui ont été incapables d'appeler à faire barrage à Marine Le Pen, en se réfugiant derrière des arguments qui ne tiennent pas la route, parce que dire, ni Macron ni Le Pen, ça veut dire que les deux se valent. Quand on en est là, cela veut dire qu'on a perdu sa boussole républicaine. Je me tourne vers les autres, vers ceux qui ont été en capacité de comprendre que l'intérêt du pays doit passer avant la défense de ses petits intérêts partisans et je leur dis qu'on a besoin de tout le monde pour faire en sorte de rassembler, de construire et relever les défis qui sont devant nous, écologiques, sociaux, budgétaires et géopolitiques.