Un centre de soins non programmés vient d'ouvrir à Cholet. C'est le premier du Maine-et-Loire. Le but : mieux répondre aux besoins de santé des habitants, et désengorger les urgences. Une nouvelle offre qui vise aussi à permettre à de jeunes médecins de rester sur le territoire.
"Vous avez un médecin généraliste ou pas" ? "Oui, je l'ai contacté mais il ne peut pas me prendre aujourd'hui. Et demain ce n'est pas sûr".
Le médecin traitant de Marie-Thérèse est surbooké. Et la perte d’audition qui la titille ne relève pas des urgences. Le CSNP, nouveau centre de soins non programmés est donc tout indiqué pour soulager la patiente.
Le diagnostic est vite posé : "un problème de cérumen, des bouchons, on ne peut plus simple" explique Olivier Betoux, médecin généraliste urgentiste . Et poursuit : "on va de ces choses là jusqu'à la douleur abdominale sans gravité, le mal de dos, les maux de tête, la fièvre de l'enfant, les pathologies infectieuses ORL ou urologiques. Tout ce qui concerne en fait les urgences de la médecine générale".
Le plateau technique mis à disposition de cette consultation de jour est le même que chez un généraliste de ville. Mais on ne vient pas ici sans avoir été orienté. Via le centre 15, par son propre médecin, ou encore par le service des urgences de l’hôpital.
Désengorger les urgences
"C'est un moyen d'avoir un accès aux soins sans aller aux urgences. On sait que 20% de passages aux urgences ne sont pas nécessaires et pourraient être réglés dans ce cadre là", affirme Isabelle Monnier, directrice de la délégation territoriale de l'ARS du Maine-et-Loire.
Tous les avantages de la médecine générale, sans les inconvénients
5 médecins sont partants pour se relayer ici, en attendant le renfort espéré d’autres praticiens. Particulièrement attendus, les internes en fin de cursus.
"Il y a tous les avantages d'une activité de médecine générale avec la diversité, avec le sentiment de rendre service. Et tout ça sans les contraintes que peuvent subir les généralistes dans leurs cabinets, l'administratif, le rapport à l'argent. On n'a pas ça ici. Notre activité est exclusivement médicale et ça c'est génial ! " précise le médecin en poste.
25 à 30 consultations quotidiennes permettraient l’équilibre financier du dispositif, forcément bienvenu pour les 13 500 choletais qui n’ont pas de médecin traitant affilié.