REPLAY. Municipales 2020 à Cholet : ce qu'il faut retenir du débat d'avant second tour Gilles Bourdouleix-Anne Hardy

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Écrit par Valentin Pasquier, avec Christine Vilvoisin

Maire (DVD) de Cholet depuis 1995, Gilles Bourdouleix est qualifié au second tour des municipales 2020 face à Anne Hardy (DVG). Retrouvez ci-dessous le débat organisé sur le plateau de France 3 ce 15 juin lors duquel les deux candidats ont confronté leurs projets pour la capitale des Mauges.

A la tête de Cholet depuis 1995, Gilles Bourdouleix (DVD) brigue un 5e mandat en 2020. Le premier édile de la capitale des Mauges et du mouchoir, 2e ville du Maine-et-Loire avec 54 000 habitants, est en ballotage très en ballottage très favorable face à son opposante historique au conseil municipal, Anne Hardy.

Les deux candidats, invités à débattre avant le second tour à France 3 Pays de la Loire ce 15 juin, étaient déjà sur notre plateau pour le débat du premier tour en mars.

 

Un second tour au tournant judiciaire

Mais la campagne a ensuite pris un tour très judiciaire. Anne Hardy a fusionné sa liste avec celle du candidat de La République en Marche, Cyrille Jauneault. Dans le même temps, elle a accepté deux colistiers d’une 3e liste, mais sans en informer la tête de liste, Philippe Renaudet, ce qui est illégal.

Gilles Bourdouleix a porté plainte devant le tribunal administratif, estimant ne pas pouvoir mettre en œuvre l’arrêté du préfet qui a avalisé cette liste. Il a déposé jeudi 11 juin un recours pour erreur de droit en référé.

Il a également décidé de porter plainte au pénal contre la candidate Anne Hardy pour faux et usage de faux et contre X pour enregistrement de liste illégale, soulignant « l’incompétence ou la malhonnêteté du personnel de la sous-préfecture de Cholet ».

 

Du dialogue et de la transparence

Ces décisions rendent inaudible la campagne de second tour qui se réduit pour le moment à une bataille d’avocats. "Bien sûr que nous n'avons pas fait exprès, nous plaidons la bonne foi," explique la candidate devant le maire inflexible. "Je suis contente d’être ici parce que ça 10 ans qu’on essaie de débattre en conseil municipal," ajoute-t-elle sur le plateau.

Anne Hardy était pourtant partie tambour battant, dénonçant les mesures prises par Gilles Bourdouleix pendant le confinement et notamment le couvre-feu, suspendu à deux reprises par le tribunal administratif ainsi que l’achat de masques à l’étranger plutôt qu’aux entreprises locales.

Pour créer "une alternative crédible" au maire DVD, Anne Hardy mise principalement sur "une démocratie apaisée". "On considère que chaque citoyen puisse prendre part aux décisions de la cité, poursuit-elle. C'est informer, créer des espaces de discussion, des conseils de quartier, mais aussi mettre en place des budgets participatifs qui fonctionneraient en deux niveaux d’intervention (par quartiers et pour la ville). C’est à l’opposé de ce qui est pratiqué actuellement." "Nous avons déjà des conseillers de quartiers dans les zones prioritaires à Cholet, nous allons l’étendre à d’autres quartiers," rétorque Gilles Bourdouleix.

 

Redynamiser le centre-ville

La candidate aujourd’hui sans étiquette met en avant les circuits courts et les commerçants du centre-ville qu’elle dit malmenés par le maire sortant. "On a pris l’engagement de redynamiser le centre-ville, d'y développer des logements, aujourd’hui inaccessibles aux jeunes et aux populations modestes. Le développement de l’Autre faubourg (centre commercial construit en 2010 sur la route d'Angers, NDLR) porte atteinte aux commerces de centre-ville," estime-t-elle.

Gilles Bourdouleix ne rougit pas de son bilan. "On a déjà stoppé le développement en périphérie par un moratoire, glisse-t-il. Il n’y aucun problème avec les commerçants, nous discutons régulièrement en visioconférence avec les représentants des commerces du centre-ville. Nous les aidons, notamment par l'installation gratuite des terrasses et un accompagnement sur les parkings (parkings gratuits entre 12 et 14h)".

 

 

Concernant le centre-ville, Anne Hardy préconise "une politique beaucoup plus offensive sur le logement, sur la jeunesse". "C’est une vraie hémorragie. Les jeunes partent, estime-t-elle. Ils faut qu’ils puissent s’exprimer sur des projets, de façon artistique par exemple." "Placer la maison de l’orientation en plein centre ville, c’est un bon exemple pour montrer que les jeunes sont au coeur de nos préoccupations," lui répond le premier édile.

 

 

Les résultats du premier tour à Cholet

 

Revoir le débat d'avant premier tour 

 

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