Spécialisées dans le textiles, des entreprises du Maine-et-Loire adaptent leur production à la fabrication de masques en tissu, afin de protéger les salariés qui ne sont pas soumis au confinement. Exemple chez Mulliez-Flory à Sèvremoine et chez NP Créations à Allonnes.
Malgré le confinement, nombre de salariés continuent à travailler au Pays de la Loire. Pour participer à leur protection face au virus, de nombreuses entreprises de la région ont converti leurs outils industriels dans la fabrication de masques et d'équipements de protection.
Depuis le début du mois de mars, le groupe Mulliez-Flory voit ses commandes de tuniques, pantalons, blouses et linges médicaux multipliées par quatre, voire par cinq cette semaine. Ce matériel est envoyé vers des hôpitaux et EHPAD à travers toute la France, comme les centres hospitaliers de Colmar, Mulhouse, Quimper ou Strasbourg.
Une chaîne de production bouleversée
Les masques fabriqués dans les Mauges par Mulliez-Flory sont des protections en polyester non certifiées. "Ils font office de première barrière face aux gouttelettes par exemple, elles limitent la contamination mais ne filtrent pas l'air. Ces masques sont destinés avant tout au personnel dans les secteurs de l'agroalimentaire et de la grande distribution, souligne Claire Blaize. Nous sommes en train de développer un autre masque beaucoup plus performant, plus "barrière", qui devrait sortir très vite."Les tissus employés pour les masques sont découpé par les ouvriers, puis sont acheminés avec des biais et leur gamme de montage chez des partenaires qui se chargent de l'assemblage, comme le fabricant de supports de communication Ultimadisplay, basé à Carquefou, près de Nantes.Contacté, le groupe IKKS, basé aussi dans le Choletais et fermé depuis le début du confinement, indique qu'il réflechit à participer à la production de protections sanitaires.
Du mobilier de jardin aux masques
Dans le saumurois, NP Créations s'est aussi transformé en fabriquant de masques. L'entreprise, qui fabrique des coussins et textiles divers pour le mobilier d'extérieur, sort 6 000 masques non certifiés par jour. "Notre outil de production était particulièrement adapté, confie Nathalie Degroote, chargée de la communication. Ces masques sont avant tout destinés aux employés de la grande distribution et ont un taux de protection atteignant 85%, contre 95% pour les masques certifiés."De son côté, la Maison Ackerman, figure du pétillant saumurois, a décidé de produire du gel hydro-alcoolique. Celui-ci sera dédié aux besoins des salariés d'Orchidée, maisons de vins, groupe auquel la maison de fines bulles appartient, et la maison-mère Terrena, "afin de leur permettre de continuer à produire et à nourrir la population française en cette période de confinement", estime Bernard Jacob, le PDG du groupe.