" Les crêtes rougissent, elles se remplument" , dans le Maine-et-Loire, le retour des poules en plein air après un épisode sans précédent de grippe aviaire

Depuis le 17 juin, les volailles peuvent enfin retrouver le grand air. Dans le Maine-et-Loire, le confinement lié à la grippe aviaire a été levé avant les grandes chaleurs. Une bonne nouvelle pour les éleveurs de poules en plein air mais la filière craint toujours une reprise de l'épidémie en septembre.

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Les champs, l'air libre et de la terre à de mettre sous les ergots. Depuis quelques jours, à Erdre-en-Anjou dans le Maine-et-Loire, les poules d'Eude Gourdon ont retrouvé leur parcours extérieur après 10 mois de confinement. Il était temps.

"C'est vrai que la depuis qu'elles peuvent ressortir, on voit le changement ! Les crêtes rougissent un peu plus, elles se remplument aussi." Eude Gourdon. L'éleveur peut enfin respirer, tout comme ses volailles, pour lesquelles la captivité imposée c'est fini.

Après 10 mois de confinement, les poules retrouvent le plein air. © Laurence Couvrand/ France 3 Pays de la LOire

Les éleveurs les moins touchés à l'est du Maine et Loire ont pu libérer leurs animaux dès le 8 juin, mais à la veille des grandes chaleurs c'est tout le département qui a vu les restrictions levées.

Les poussins reviennent

Les poussins font leur retour progressivement. Plus de signe de grippe aviaire selon la préfecture. Un soulagement pour les professionnels même s'ils se préparent au retour du virus à l'automne.

"Ce que l'on demande maintenant nous à la confédération paysanne, c'est que l'on revienne sur ces seules restrictions du plein air. et que l'on travaille aussi sur des causes plus structurelles de la diffusion du virus. A savoir les densités de bâtiments et des animaux dans les élevages  et les transports d'animaux vivants"

A quelques kilomètres, Nathalie Langereau attend un arrivage de 36 000 poussins pour redémarrer son élevage de poulets. Son dernier lot est parti le 8 mars. Pour elle, le confinement en bâtiment ne pose pas problème mais il faudra tirer quelques leçons de la crise.

C'est chaque maillon de la chaîne qui doit se remettre en question. Il faudrait peut-être systématiquement désinfecter les camions d'équarrissage

Nathalie Langereau

Eleveuse de poulet, secrétaire FDSEA du Comité régional de l'aviculture

Le retour à la normal va être progressif. La crise a laissé des traces. Après les pertes financières, la filière plein air doit aussi faire face à une fuite des consommateurs vers des produits moins chers.

Repeuplement


Du fait de l’amélioration de la situation sanitaire, le ministère chargé de l’agriculture autorise la
perspective du repeuplement, par étape successive : "d’abord les zones présentant des foyers
isolés ou peu nombreux, suffisamment anciens et sans diffusion, ensuite, les zones ayant
connu de nombreux foyers, proches géographiquement, et en dernier la zone centrale où les
foyers ont continué à émerger jusqu’aux dernières semaines de la crise. Ces séquençages sont déterminés selon une approche commune entre départements ayant des zones réglementées adjacentes".

"Une zone n'est ouverte au repeuplement qu’à plusieurs conditions : que les foyers aient
respecté toutes les étapes de décontamination, que les élevages encore actifs aient fait l’objet
de contrôle avec prélèvement et analyse, et que les éleveurs souhaitant reprendre la
production s’engagent dans une surveillance renforcée de leur élevage", précise l'Etat.

Depuis le 1er juin, les nouvelles mises en place d’animaux ont débuté de manière sectorisée. La surveillance est maintenue plusieurs semaines sur ces territoires après les remises en place.

Les premières aides financières versées

Les élevages où l’euthanasie des animaux a été décidée du fait de symptômes cliniques ou de, ainsi que ceux qui ont subi un dépeuplement préventif, sont indemnisés immédiatement sur simple demande de l’éleveur, sur la base de la valeur marchande objective des animaux abattus, avec un premier versement immédiat de 75 %.

Sur les 747 demandes d’acomptes déjà reçues en Pays de la Loire, 679 ont été versées pour un montant total de presque 40 millions d’euros, équivalent de 10 millions d’animaux.

Les entreprises qui, faute d’activité, seront obligées de réduire leur activité, peuvent bénéficier
des dispositifs d’activité partielle de droit commun (APDC) et d’activité partielle de longue durée (APLD).

Plus de 260 entreprises ont d’ores et déjà adressé une demande de prise en charge des
heures chômées au titre de l’activité partielle, représentant plus de 2,5 millions d’heures.

L'espoir d'un vaccin

L’épizootie de grippe aviaire a fait des ravages dans les élevages en 2022. Plus de 15 millions de volailles ont été abattues, plus de 10 millions en Pays de la Loire, et près de 1 300 foyers détectés en France . 

La Vendée est le département le plus sinistré, avec plus de 500 élevages touchés, soit plus d’un tiers des contaminations enregistrées en France, plus de 1 300 en date du 22 avril.

Des équipes de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses), de l’environnement et du travail, débutent actuellement les tests d’un potentiel vaccin sur des canards. Ils devraient durer six mois, puis, le temps que l’autorisation de mise sur le marché soit obtenue, si les résultats sont concluants, les éleveurs peuvent espérer voir vaccinées leurs volailles à l’hiver 2023-2024.

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