Maine-et-Loire : amiante, des salariés de Bosch demandent réparation aux prud'hommes

Des salariés et anciens salariés de Bosch exposés à l'amiante dans leur usine de Saint-Barthélemy d'Anjou dans le Maine-et-Loire, ont réclamé devant les prud'hommes de Bobigny en Seine-Saint-Denis que leur employeur les indemnise du préjudice moral qu'ils ont subi.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Des 315 employés engagés dans la procédure, principalement des ouvriers mais aussi des cadres, près de 250 étaient présents à l'audience mardi et mercredi matin.
Certains des absents sont gravement malades ou même décédés.   Ils demandaient à Bosch, dont le siège est installé à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), "réparation du préjudice d'anxiété liée à l'exposition à l'amiante" à hauteur de 30 000 euros par personne, selon l'un des avocats des salariés, Me Waheb Berkouche.

A Saint-Barthélemy d'Anjou, l'ex-usine Honeywell rachetée par Bosch en 1996 avant de passer sous le giron de Chassis Brake international (CBI) puis d'être à nouveau cédée en 2012 au fonds d'investissement américain KPS, fabrique des systèmes de freinage, disques et tambours ainsi que des plaquettes et des garnitures de freins qui contenaient de l'amiante jusqu'au milieu des années 90.
Le conseil des Prud'hommes a mis son jugement en délibéré au 17 décembre.

Dans une autre usine du groupe Bosch, une centaine de salariés du site de Drancy (Seine-Saint-Denis) avaient obtenu en première instance 5 000 euros par personne au titre du préjudice moral en exécution provisoire.
A Beauvais, dans une autre entité du groupe, les 600 salariés concernés ont obtenu entre 2 000 et 8 000 euros pour le même motif.
Leur employeur a fait appel de ces deux jugements.

La dangerosité de l'amiante est connue depuis 1890. Son caractère cancérogène a été reconnu en 1977 mais son interdiction n'est intervenue qu'en 1997.
En 2005, un rapport sénatorial avait accablé l'État pour sa "gestion défaillante" du dossier de l'amiante, jugé responsable par les autorités sanitaires de 10 à 20% des cancers du poumon et qui pourrait provoquer 100 000 décès d'ici à 2025.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information