Elle avait été vaccinée en 2009 contre le virus de la grippe A et, depuis, souffrait de narcolepsie, une maladie qui provoque des endormissements incontrolés à n'importe quelle heure de la journée. Le tribunal administratif a condamné l'Etat à lui verser plus de 500 000 €.
La victime, domiciliée dans le Maine-et-Loire, avait à l'époque 13 ans et s'était fait vacciner dans le cadre de la campagne contre le virus H1N1, c'était en 2009.
Rapidement, elle a commencé à souffrir d'endormissements intempestifs, ce qu'on appelle la narcolepsie ou maladie de Gélineau.
Malgré tout, et sans doute grâce à une forte volonté, elle est parvenue, selon l'AFP, à poursuivre ses études jusqu'au niveau du master à l'université d'Angers. Mais la maladie est tout de même une source de handicaps, l'empêchant notamment de conduire ou de vivre seule.
Ce mercredi 8 juillet, le Tribunal Administratif de Nantes a reconnu l'Etat coupable dans cette affaire et l'a condamné à indemniser la jeune femme à hauteur de 557.918 euros. Elle recevra également une rente de 17.304 euros afin de lui permettre de se faire assister par une tierce personne.
Pour estimer le préjudice, le juge a pris en compte les souffrances physiques et psychologiques, l'incidence sur l'apparence physique ainsi que le préjudice scolaire et universitaire.
Selon l'Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de Santé, plusieurs cas de narcolepsie ont été ainsi identifiés en France mais aussi dans d'autres pays ayant utilisé le vaccin Pandemrix. Ce vaccin n'est d'ailleurs plus commercialisé depuis la fin de cette pandémie.
En 2013, un bilan avait été fait montrant que 63 cas de narcolepsie en France avaient pu être attribués au vaccin. Selon certaines sources, l'adjuvant dans le vacin (qui stimule la réponse immunitaire de l'organisme) serait la cause du problème.