Selon l'agriculteur, le prix du lait ne suffira pas à sauver les producteurs. La gestion des coopératives par les syndicats est également à revoir.
Philippe Grégoire est producteur de lait à Saint-Lambert-du-Lattay, en Anjou. Avant, il croyait au système des coopératives. Un système créé par les paysans, pour les paysans. Il a pour but de mettre en commun les outils de production, de conditionnement, de stockage, la commercialisation ou la transformation des produits,... Tout cela dans le but de réduire les coûts. Parmi les principales coopératives françaises, on peut citer Terrena, à Ancenis, Euralis, Agrial... Trois quart des agriculteurs adhèrent aujourd'hui à une coopérative.
Pourtant, Philippe Grégoire ne croit plus en ce modèle, géré par les syndicats majoritaires: "Ce qui est choquant c'est qu'il ont gardé les coopératives de base mais ils ont créé des branches, des SAS, des sociétés anonymes dans lesquelles ils remontent les bénéfices et normalement, nous paysans, comme c'est nous qui avons créé les coopératives, on aurait dû arrêter ça." Le producteur accuse les syndicats de mal gérer ces coopératives. Pour lui, l'augmentation du prix du lait consentie par le gouvernement, ne suffira pas à régler la crise qui secoue actuellement le monde agricole.
Un reportage de Jérome Bazin, Anaïs Agbo, A. Rezkallah et Pierre Gueny
Il faut s'attendre à de nouvelles perturbations lundi 27 juillet. Les agriculteurs comptent bloquer 50 kilomètres de l'autoroute qui relie Paris à Rennes, à hauteur du péage de La Gravelles, en Mayenne. Le mouvement dure depuis plus d'une semaine maintenant et est globalement soutenu par la population. Selon un sondage BVA réalisé pour Orange et iTélé vendredi, près de neuf Français sur dix (88%) "approuvent" les contestations des agriculteurs.
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