Insolite. Après 568 sauts à l’élastique, Jean-Yves 73 ans prépare l’exploit de sa vie !

Quand certains collectionnent les Playmobil ou les rouleaux de papier toilette, Jean-Yves, lui, collectionne les sauts à l’élastique. À 73 ans, il en compte 568, parfois accompagné, parfois costumé, et toujours avec le même plaisir.

"On ne peut pas expliquer ce qu’est un saut à l’élastique, il faut le faire", raconte Jean-Yves Leloup. Et quand les gens l’ont fait, ils disent : "Ah ouais, c’est quand même spécial".

Le septuagénaire a effectué son premier saut à l’âge de 59 ans, le jour de son anniversaire. "J’ai embêté mes enfants pour qu’ils m’offrent mes deux sauts, je ne voulais pas les payer". Une découverte sur le tard qui est rapidement devenue une grande passion. "J’y suis retourné l’année d’après, puis la suivante un peu plus, et maintenant, je saute environ deux fois par mois à raison de quatre sauts par jour, au viaduc de la Souleuvre".

L’heureux mayennais fait office de "papy de la bande" au milieu d’une équipe de jeunes. "Ils m’ont dit Jean-Yves il faut que tu viennes. J’ai vu qu’on pouvait faire tout un tas de figures, qu’il existait une compétition et des journées délires. J’ai craqué et maintenant, je suis à fond !"

Jean-Yves adore se jeter dans le vide. Un comble quand on sait qu’il a le vertige. "Mais une fois que je suis prêt à sauter, que j’ai pris mon harnais, je suis dans ma figure. Je n’ai plus peur du vide, je peux le regarder, je n’ai plus aucune appréhension. Après les opérateurs me checkent un bon coup et je suis parti".

Un plaisir que Jean-Yves aime aussi partager. "Ceux qui ont peur de sauter, je fais un saut en tandem avec eux. Ils sont heureux parce qu’ils n’auraient jamais pu le faire autrement et seraient repartis déçus de leur journée. Là, ils repartent contents, et moi aussi".

Les souvenirs sont très nombreux, comme la fois où il a sauté avec sa voisine de 84 ans. Il en avait 68. "158 ans à nous deux ! Mais j’ai aussi sauté avec des gamins et sur trois générations". Et habillé en dinosaure, et en double salto, et sur un vélo…

Jean-Yves multiplie les sorties et compte bien réaliser son rêve cette année, combiner ses deux passions : le saut à l’élastique et le karting. "L’année dernière je n’ai pas réussi à le faire. Je veux sauter avec un karting en route. J’ai l’équipe de karting, le matériel, le site de la Souleuvre. On attend juste le jour pour le faire et je voudrais bien le faire cette année. Ce serait une première mondiale. Et faire ça à 73 ans, c’est le pied !"

Toujours actif - il transporte des personnes en situation de handicap - le septuagénaire a une philosophie bien à lui : "je m’en fiche de la vie. Je suis venu sur Terre pour mourir. Quand la mort me prendra, elle me prendra, mais en attendant, je me serais bien amusé !"

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