Sept ans après son clip "Enfant de la DDASS" (vu 150 000 fois sur YouTube) le rappeur Mayennais signe un nouveau clip "Désordre". L'artiste évoque une nouvelle fois les blessures du passé mais l'homme se tient aujourd'hui debout dans sa vie.
Ne rien lâcher. Jamais.
"Tête haute et bienveillance" c'est le credo de Belkacem Macloux,"Belka" pour les intimes.
Ce père de famille de 38 ans, chauffeur de bus pour les transports urbains lavallois, animateur socio-culturel, rappeur et poète sur ses heures libres, incarne une solide définition de la résilience.
Les paroles de ses clips parlent d'elles même :
"Je viens des foyers, j'ai connu la zone"
"J'irai croiser le fer, je suis forgé par la douleur'"
"j'suis pas rongé par l'amertume, garder la foi c'est ma fortune'"
Ancien enfant placé "sur dénonciation" Belka a découvert la force des mots en écrivant à ses parents.
"Il s'agissait d'être fort pour les soutenir dans leur peine"
L'enfant, déjà, luttait contre la colère et l'écriture était son armure.
Sept ans après son clip "Enfant de la DDASS", récit de ses années de placement réalisé avec les moyens de l'association French Underground, le rappeur mayennais, originaire de Montluçon (Allier) reviens sur les douleurs du passé avec "Désordre"
L'homme a fait du chemin.
Ses mots évoquent le racisme au quotidien, la malveillance, les baffes et les privations, les moqueries et le harcèlement mais ils offrent aussi une leçon de résistance.
"Petit j'étais vaincu, j'ai grandi je suis vainqueur"
Le reportage de notre rédaction :