C'est un nouveau carton rouge pour Lactalis. Après les perquisitions pour soupçons de fraude fiscale aggravée, mardi 6 février, le géant laitier vient d'écoper d'une amende de 74 000 € par le ministère italien de l'agriculture pour "pratiques déloyales" sur le prix du lait payé aux producteurs.
On ne parle plus que de lui, et pas seulement au Salon de l'agriculture... En Italie aussi, Lactalis est montré du doigt. Selon une information de l'AFP, le ministère italien de l’Agriculture a infligé au géant laitier une première amende de 74 000 euros pour "pratiques déloyales", lui reprochant d’avoir abaissé l’an dernier de manière "unilatérale" le prix du lait payé aux producteurs.
Le leader français de l'agroalimentaire "a profité de sa position dominante en Italie pour réviser unilatéralement les contrats conclus avec nos producteurs de lait, ce qui a entraîné une baisse de leurs revenus", affirme le ministre italien de l'agriculture Francesco Lollobrigida.
Une accusation démentie par Lactalis
Une accusation de "pratiques déloyales" que dément le géant laitier. Dans un communiqué diffusé ce lundi 26 février 2024, Lactalis annonce que sa filiale "Italatte" compte faire appel de cette amende et d’éventuelles autres sanctions futures considérant "le préjudice économique allégué comme totalement infondé". Et d'ajouter, que l'an dernier, "les modifications contractuelles proposées ont permis aux agriculteurs de gagner 40 millions d’euros" de plus qu’en 2022, soit "10 % de plus que ce qui était initialement prévu, à un prix conforme au marché".
Une centaine d'autres procédures en cours
Outre une première amende, l’Inspection italienne de la répression des fraudes des produits agroalimentaires, a notifié à Lactalis l’ouverture de 100 autres procédures pour des "pratiques déloyales" concernant le prix du lait payé aux éleveurs italiens.