Manuel Valls a assuré mardi que l'évacuation des occupants du site de Notre-Dame-des-Landes "se fera" dès "cet automne". Des propos qui font écho à ceux de la ministre de l'Environnement Ségolène Royal, qui s'était dite lundi défavorable "à l'évacuation par la violence de la Zad".
"L'évacuation, c'est pour cet automne. Ça se fera. Il ne peut pas y avoir d'autre voie", déclare le Premier ministre dans un entretien accordé au quotidien Ouest-France.
"La DUP (déclaration d'utilité publique, NDLR) dure jusqu'en janvier 2018. Les grands travaux d'aménagement de l'aéroport, c'est à partir de 2018. Avant, il faut que les travaux de défrichement aient été lancés. Engager des travaux nécessite des moyens, des forces mobiles pour tenir ensuite le terrain et protéger Nantes et Rennes. Si ça ne se fait pas avant mars 2017, ça ne se fera jamais", explique le chef du gouvernement.
"Les habitants de Loire-Atlantique ont voté en toute connaissance de cause, en nombre et ils ont voté pour. Tous ceux qui ont voté savaient parfaitement sur quoi ils s'exprimaient, sur la nature du projet. Il y a eu des débats, cette consultation a été très claire. Le oui l'a emporté", souligne Manuel Valls.
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Ces propos font écho à ceux tenus la veille par la ministre de l'Environnement. "Non, je ne suis pas favorable à l'évacuation par la violence de la Zad (Zone à défendre, NDLR). Ça se passerait très mal et ça serait là aussi des violences et des affrontements tout à fait inutiles", avait déclaré Ségolène Royal, interrogée lundi soir sur iTELE, évoquant "un déni de démocratie" dans ce dossier.
"Bien sûr qu'il y a des craintes de violences", rétorque mardi Manuel Valls. "Mais la violence est du côté de ceux qui ne respectent pas la loi, l'autorité de l'État et l'expression démocratique. Nous ne pouvons pas céder face à la menace de la violence des zadistes."
Samedi, des milliers d'opposants au projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes se sont rassemblés sur la Zad. Lundi, l'ancien maire de Nantes, le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault, ainsi que le garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas, ont rappelé leur soutien au projet d'aéroport.