Lundi 2 mars, France 3 Pays de la Loire vous propose le 2ème Nuit du film, une programmation inédite de films documentaires et de fiction réalisés, tournés ou produits dans la région, en partenariat avec La Plateforme, Pôle Cinéma et Audiovisuel des Pays de la Loire.
En 1973, un équipage international de treize militants pacifistes embarque à bord d’une vieille goélette dans l’espoir de mettre un terme aux essais nucléaires français dans le Pacifique. »Le bataillon de la paix », constitué du général de Bollardière, Jean Tulat, Jean-Marie Muller et Brice Lalonde vient leur prêter main forte, afin de dissuader l’état-major de procéder aux tirs. Alister Barry, membre de l’équipage filme cette odyssée. Un témoignage unique, qui retrace l’histoire de la contestation lors de la période des essais « atmosphériques », entre 1966 et 1973
Un trésor d’archives à l’origine de ce film
Au départ, le réalisateur François Reinhardt travaillait sur l’affaire du Rainbow Warrior à l’approche de la date anniversaire de l’évènement. En effectuant des recherches, il tombe littéralement sur un trésor d’archives, un film tourné par Alister Barry, un caméraman néo-zélandais, à bord d’un violier parti arrêter les essais nucléaires dans le pacifique. Tous les rushes récupérés et visionnés, il découvre la présence d’un américain, d'un danois,d' un américain et d'un pasteur de Quimper Gilbert Nicolas dans cette aventure. Le producteur dit alors "banco" au réalisateur. De cette petite histoire dans la grande allait naitre le film « ils vont arrêter la bombe » Une histoire humaine forte, documentée avec de très belles images.Le rôle d’un producteur, c’est quoi ?
Pour Maël Mainguy directeur de What’s Up Productions, produire c’est d’abord faire passer une idée du papier à l’écran. Une fois le scénario écrit, le rôle du producteur est de mettre en relation le projet avec un diffuseur, un écran de cinéma un distributeur ou une télévision. Plusieurs chaines ont dit non avant que France O ne dise OK : le sésame pour le départ de cette aventure.Le métier de producteur, c’est aussi accompagner le réalisateur, travailler avec lui, façonner le film pour qu'il entre dans une case de financement. L’image du "finalcuter" (coupes finales réalisées sur le montage d'un film) est fausse. Le producteur est plus dans un échange permanent avec l’auteur au moment de l’écriture, du montage et du tournage, dans la recherche d’un consensus pour défendre le même film.
Maël Maingy producteur du filmIl y autant de façons de produire qu’il y a de producteurs
De l’utilité du documentaire dans notre société
Pour le producteur, à l’image des militants du film « Ils vont arrêter la bombe » qui se battent pour aller empêcher, en vain, les essais atomiques à Mururoa, "On se persuade de documenter cette histoire pour inspirer d’autres générations qui porteront d’autres combats, financiers, sociaux". "Pour les documentaristes, c’est l’Histoire qui éclaire le présent et qui participe de l’éducation de nos mentalités".Découvrez notre entretien avec Maël Mainguy
François Reinhardt – Réalisateur
Réalisateur et chef-opérateur, François Reinhardt débute en 1995 comme journaliste dans le sud-ouest de la France. Depuis 2004, il signe pour la télévision française de nombreux grands reportages d’actualité et des documentaires régulièrement sélectionnés au Figra et salués par la presse, dont « Mafieux mais patriotes 1935-1945 » (2014), « Le Dragon à mille têtes » (2016), « Ils vont arrêter la bombe » (2016). Il a obtenu une Etoile de la Scam en 2018 pour « la Grande Guerre des Harlem Hellfighters » Il a également remporté le prix Olivier Quémener – Reporter Sans Frontières au FIGRA, en 2008 pour « Colères de Chine », un film consacré aux révoltes de paysans dans les campagnes chinoises.
Maël Mainguy – Producteur
Maël Mainguy produit depuis 15 ans des films documentaires, principalement pour la télévision. Producteur associé au sein des films du Balibari jusqu’en 2011, il a rejoint What’s Up Productions en 2014 pour y développer le secteur documentaire et les magazines. A l’origine axée autour des enjeux géopolitiques, la ligne éditoriale de la société s’est peu à peu élargie à des thématiques historiques, sociétales et culturelles.