Dans le but de maintenir la vente de proximité, des buralistes de cinq régions françaises test, dont les Pays de la Loire, vont commencer à vendre des billets de train avant la fin de l'été. C'est l'annonce faite lundi par la SNCF et la Confédération des buralistes.
Le protocole d'accord passé entre les deux partenaires prévoit la mise à disposition pour les bureaux de tabac d'un nouvel outil de vente constitué d'une application sur smartphone ou tablette et d'une imprimante. Les buralistes vendront des billets de TER, et aussi de TGV, qui sortiront sous forme de ticket de caisse avec un QR code. Mais ils ne prendront pas en charge les échanges et remboursement.
Ils seront rémunérés à la commission
Et, avantage selon le patron de la SNCF Guillaume Pepy, on peut les payer en espèces. Une première phase consiste à "identifier les besoins des territoires et les buralistes ntéressés, en association avec les élus, dans cinq régions test": Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est, Normandie, Pays-de-la-Loire et Provence-Alpes-Côte
d'Azur.
Alors que de nombreux guichets disparaissent dans les petites gares, la vente de billets par internet posait un problème pour les usagers ne possédant pas d'ordinateur et pour les personnes âgées. Devant l'allongement des files d'attente aux guichets des grandes gares, la ministre des transports et la SNCF avaient dû promettrte des renforts. Ce qui reprsente un coût.
Une vraie bonne idée pour les bureaux de tabacs, selon Guillaulme Pepy
"Aujourd'hui, 96% des voyageurs qui utilisent un TER partent d'une gare où il y a une solution de vente, un guichet, un automate ou les deux. Il en reste 4%. Et même si la vente en ligne galope, nous voulons une solution pour chacun", a-t-il noté lundi.
La SNCF expérimente aussi la vente de billets avec des tournées de guichets mobiles s'arrêtant dans les petites gares et sur les marchés et travaille avec La Poste, les commerçants et les collectivités locales pour diversifier ses canaux de distribution.
Pour le groupe public, les 24.500 bureaux de tabac "incarnent le commerce de proximité", avec des horaires très étendus et une forte présence sur le terrain. "Ils constituent donc des partenaires privilégiés pour TER dans sa stratégie de conquête". Pour le directeur général des TER Frank Lacroix le but est clair :
Aller chercher les Français là où ils sont et faciliter l'achat de billetséponse aux nouveaux usages.
Une réponse aux nouyveaux usages
Philippe Coy, président de la Confédération des buralistes, voit pour sa part un moyen de "répondre aux nouveaux usages et aux attentes des populations avec un panel de services de proximité, adaptés aux territoires" régionaux. Ce qui leur permet d'accompagner l'évolution sociétale, comme ils le font depuis des années en vendant des tickets de bus.
Reportage