Pays de la Loire : les volailles aussi vont être confinées, à cause du virus influenza aviaire

L'alerte a débuté en fin d'été.  Le virus influenza aviaire est une maladie animale hautement infectieuse. Les oiseaux, vecteurs de contamination, vont commencer leur migration du nord vers le sud en passant par la France.

La France qui n’est pas encore touchée par Influenza aviaire, élève de nouveau le niveau de risque et renforce la mise en œuvre de mesures de prévention dans les élevages de volailles.

Depuis la détection du virus influenza aviaire hautement pathogène H5N8 sur deux cygnes aux Pays-Bas le 23 octobre dernier, le nombre de cas dans la faune sauvage ne cesse de croître en Europe, entraînant une prévention nécessaire pour les éleveurs de volailles, mais aussi pour les particuliers.

Très très peu de risques pour l’homme, mais le virus influenza aviaire est hautement pathogène et le taux de mortalité est très élevé chez les oiseaux d’élevage (poulet, oies, etc.).

Les déplacements d’oiseaux migrateurs qui quittent le nord de l’Europe pour descendre vers les pays du sud et l’Afrique sont les principales voies de diffusion de cette maladie. Les couloirs de migration passent par nos départements, la contamination est donc possible, la solution reste la prévention.

 Le point département par département

Le département de la Vendée était déjà placé au niveau modéré depuis le 26 octobre 2020, il passe désormais, ce mardi 10 novembre au niveau "élevé" sur l’ensemble du département. Les mesures de prévention déjà décrétées dans les 126 communes en zones à risque particulier, sont désormais rendues obligatoires dans toutes les communes du département.

Tout détenteur d’oiseaux, y compris les particuliers, doit, à compter du 6 novembre 2020, respecter les règles suivantes :
  • claustration ou protection des élevages de volailles par un filet avec réduction des parcours extérieurs pour les animaux
  • interdiction de rassemblement d’oiseaux (concours ou expositions)
  • interdiction des transports et lâchers de gibiers à plumes
  • interdiction d’utilisation d'appelant
  • surveillance clinique quotidienne dans les élevages professionnels
  • interdiction des compétitions de pigeons voyageurs
  • vaccination obligatoire dans les zoos pour les oiseaux ne pouvant être confinés ou protégés sous filet
La préfecture de Vendée rappelle que la consommation de viande de volaille, foie gras et œufs ne présente aucun risque pour l’homme.

Le Maine-et-Loire est très impacté par les mesures sanitaires correspondant à ce relèvement, notamment celles s’appliquant sur les zones dites à risque particulier (ZRP), et correspondant à 55 communes du département, où sont présentes des zones humides significatives, susceptibles d’héberger de la faune sauvage éventuellement contaminée.
 

Les mesures de prévention applicables sont les mêmes que celles indiquées plus haut dans les zones concernées.

La Loire-Atlantique est très impactée également et correspondant à 116 communes du département, où sont présentes des zones humides significatives, susceptibles d’héberger de la faune sauvage éventuellement contaminée. Les mêmes mesures de prévention des zones en ZRP que les autres départements s’appliquent.
 

La préfecture de Loire-Atlantique précise également que les basses cours des particuliers et les élevages amateurs qui, rappelons-le doivent être déclarés en mairie doivent également être surveillés quotidiennement.

Les propriétaires doivent mettre en place les mesures suivantes :
  • aucune volaille ou oiseau captif ne doit rentrer en contact avec des volailles d'élevage ;
  • toutes les mesures doivent être prises pour limiter l'accès aux rongeurs, éviter les contaminations associées aux véhicules, autres animaux et personnes extérieures ;
  • les mangeoires et abreuvoirs ne doivent pas être accessibles aux oiseaux sauvages ;
  • les stocks des aliments doivent être protégés et à l'abri des intempéries et de toute contamination.
En cas de mortalité anormale, le détenteur contacte rapidement un vétérinaire qui jugera de la gravité de la situation et le lien éventuel avec la maladie de l'influenza aviaire.

En Mayenne, Yves Cerisier, directeur adjoint à la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations, a fait diffuser à tous les maires du département, les préconisations concernant la claustration des volailles pour les particuliers, les professionnels, eux, étant informés par d’autres voies.

Ce que l’on voit en se baladant dans le département, c’est qu’il y a trop de particuliers qui ne sont pas encore informés, il y a encore trop volailles de basse-cour qui se baladent en pleine nature, si on demande toutes ces mesures, c’est pour permettre de limiter les contacts entre la faune sauvage qui passe au-dessus de nos têtes et les animaux en élevage.

Yves Cerisier, directeur adjoint à la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations


"Les mesures de restrictions ou les mesures à caractère obligatoire sont à mettre en oeuvre sur totalité des communes du département, dit Yves Cerisier, pour la santé animale le risque de l’Influenza aviaire, est pris très au sérieux. C’est d’abord un risque santé animale fort, c’est une maladie dûe à un virus infectieux, contagieux est qui est susceptible de faire un très fort taux de mortalité dans les élevages y compris dans la faune sauvage".

"Souvenez-vous des deux crises que nous avons connues dans le sud ouest de 2015 au début 2017 et nous avons eu la deuxième crise qui s’est enchainée l’année suivante qui a duré jusqu’en 2018,
rappelle Yves Cerisier, c’est d’abord et avant tout, un problème de santé animale, avec un très fort risque de mortalité dans les élevages et un blocage économique, parce que toutes les capacités exportatrices et de commercialisation sont bloquées lorsque un pays ou une partie de pays déclare des cas d’influenza aviaire".

Le département de la Sarthe reste en risque modéré, les mesures de prévention sur les ZRP (les Zones à Risques Particuliers) comme les zones humides par exemple.
 

En cas de découverte d’un oiseau mort que faut-il faire ?

La surveillance de la mortalité d'oiseaux sauvages est un outil majeur du suivi de la maladie. Aussi, il est essentiel que chacun signale la découverte de cadavres d'oiseaux sauvages dont l'origine de la mortalité est inconnue ou suspecte. Elle peut être le signe révélateur d'un cas d'influenza aviaire.

Lorsqu'une personne est en présence d'un cadavre de cygne, oie, canard, laridé (mouette, goéland,...), rallidé (foulque,râle,...), échassier, rapace ou de plusieurs cadavres (pour les autres espèces), elle doit contacter rapidement l'OFB et signaler précisément la localisation. Afin d'éviter tout risque de propagation de la maladie, les cadavres ne doivent surtout pas être déplacés afin de permettre aux agents de l'OFB de mener leur enquête sur place.

Cette prévention, précise la préfecture de Loire-Atlantique, a pour but de protéger les volailles d’une potentielle contamination qui aurait des conséquences graves pour le département, très tourné vers les productions avicoles, avec des enjeux importants en matière d’exportations d’animaux vivants, de génétique aviaire et de viande de volailles.
 

C’est quoi le virus "Influenza aviaire" ?

"La grippe aviaire est une infection provoquée par des virus grippaux de type A, et en particulier par les sous-types H5, H7 et H9. Cette infection peut toucher presque toutes les espèces d’oiseaux, sauvages ou domestiques. Elle est généralement asymptomatique chez les oiseaux sauvages, mais peut devenir fortement contagieuse et entraîner une mortalité extrêmement élevée dans les élevages industriels de poulets et de dindes, d’où son nom de "peste aviaire" ou d’ "Ebola du poulet". Le virus de la grippe aviaire peut parfois infecter d’autres espèces animales comme le porc et d’autres mammifères, dont l’homme", selon l' Institut Pasteur.

Le risque sera réévalué en janvier, prochain, à la fin des migrations.

Renseignements complémentaires sur le site du ministère de l'Agriculture.






 
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