Rallier La Flèche à Saint-Nazaire à pied. Un sacré défi, pas à la portée de n'importe qui. Encore moins quand on est atteint d'arthrite juvénile chronique. Et pourtant, un Sarthois de 21 ans va effectuer ce périple à la seule force de ses jambes. Son départ est prévu le 18 mai.
C’est un échauffement comme les autres, à quelques détails près. Celui-ci a été entièrement pensé pour Léo Pancher.
À 21 ans, il est atteint d’arthrose juvénile chronique, mais s’apprête pourtant à marcher 230 km jusqu’à Saint-Nazaire. Grâce à un entraînement spécifique : deux heures, trois fois par semaine.
"J'ai une coach qui m'a fait un programme directement, avec des exercices à faire sans matériel. C'est du renforcement pour étirer les muscles, puis pour récupérer aussi. Ça va être important de les faire à chaque fin d'étape pour récupérer, c'est hyper important et pour ne pas me faire mal dès le premier jour".
Maladie rare, l’arthrite juvénile touche à peine 5 000 jeunes en France et provoque des inflammations extrêmes aux articulations.
Des symptômes qui ont poussé Léo à abandonner en 2022 après 4 étapes. Son corps n’avait pas supporté tous ces efforts.
"Le premier point, à mon sens le plus important, c'était la préparation physique, il y a eu un manque clairement, et puis mes genoux n'ont pas vraiment tenu le choc, la deuxième raison, ça a été la grosse chaleur, c'était en pleine période de canicule donc c'était compliqué. La dernière raison, et pas des moindres non plus, c'était le poids du sac qui était beaucoup trop élevé".
Malade depuis l'âge de 6 ans
Après des années de traitement sous cortisone, Léo a décidé d’arrêter. Comme pour tirer un trait sur une partie de son enfance, contrainte par cette maladie déclarée à six ans.
Ses fortes fièvres et son incapacité à marcher lui avaient valu plusieurs semaines d’hospitalisation.
"Mes parents ont fini par m'emmener consulter, directement aux urgences à Angers, et ça a duré un peu de temps parce qu'ils ne trouvaient vraiment ce qu'il se passait. Ça a duré un mois et demi,deux mois presque".
Aujourd’hui, Léo vit normalement avec cette maladie bénigne. Il quittera La Flèche en direction de Saint-Nazaire le 18 mai prochain avec le strict nécessaire.
Les fonds récoltés grâce à sa cagnotte en ligne seront reversés à des associations locales.
Le reportage de Thibault Grouhel, Christelle Massé et Sophie Boismain
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