Nouvelle mobilisation ce 18 mars contre la réforme des retraites

C'est la neuvième fois depuis janvier que les syndicats appelaient à se rassembler et à manifester contre la réforme des retraites. Ce samedi, plusieurs actions étaient organisées en Pays de la Loire.

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Au Mans, le rendez-vous était place de la République ce samedi après-midi. Les moyens techniques des syndicats lors des rassemblements de semaine avaient fait place à une foule plus familiale avec la présence d'enfants.  

Clément, 60 ans, est venu à nouveau manifester. Ce salarié, qui travaille dans le secteur de la réassurance, a déjà participé à plusieurs rassemblements depuis le mois de janvier. Il n'a pas fait le calcul pour connaître la date de son départ en retraite mais il craint de devoir faire trois ou quatre années de plus.

"C'est un des nombreux loupés de cette loi"

"Le problème, il n'est pas vraiment pour les personnes comme moi qui travaillent confortablement dans des bureaux, dit-il. Je manifeste pour les gens qui sont dans des métiers plus pénibles. Ceux qui ont commencé tôt sont ceux qui ont les métiers les plus durs. Il y a des choses qu'on devrait prendre en compte. C'est un des nombreux loupés de cette loi. C'est grave comme projet."

Clément rectifie de lui-même, ce n'est plus un projet depuis que le 49.3 a été utilisé pour imposer la réforme.

"Le 49.3, c'est un constat d'échec conclut-il. Le gouvernement a l'opinion et le Parlement contre lui. Cette réforme, s'il ne l'arrête pas, c'est la rue qui l'arrêtera. C'est déjà arrivé avant avec Juppé et Villepin".

En Mayenne, ça se passait notamment à Château-Gontier où des manifestants se sont rassemblés devant la permanence de la député de la majorité (Renaissance) Géraldine Bannier.

"Il va falloir que ça se radicalise"

"Je suis venu devant chez elle parce qu'elle soutient le gouvernement Macron qui matraque le peuple depuis maintenant plusieurs années, explique un des manifestants. Il va falloir que ça se radicalise si Macron n'entend pas. Et c'est en train de bouger. Les syndicats ne maîtrisent plus la situation. Si la réforme ne saute pas, c'est Macron qui va sauter."

Le passage en force via l'article 49.3 ce jeudi 16 mars a été un coup de massue de plus pour ceux qui ne veulent pas de cette réforme. Et depuis cette adoption sans vote, les rassemblements se font plus spontanés et plus tendus.

"La violence, ce n'est pas ce qu'on souhaite" déclare Lionel Lesourd, représentant sud éducation et solidaire mais il envisage des actions plus dures.

1600 personnes à Angers

À Angers, ce sont 1600 personnes qui s'étaient données rendez-vous devant la préfecture en début d'après-midi. Un chiffre qui peut paraître décevant par rapport à d'autres dates de ce mouvement mais pour Antoine Lelarge, secrétaire départemental de la CFDT en Maine-et-Loire, c'est plutôt une bonne surprise.

On s'attendait à moins. On a informé de cette mobilisation hier midi, on savait que le temps de communication était court. C'était un mouvement symbolique devant la préfecture sur la question du 49.3.

Antoine Lelarge

Secrétaire départemental CFDT

A Nantes, selon les chiffres communiqués par la préfecture de Loire-Atlantique, 6000 personnes ont défilé dans le centre-ville, 15 000 selon les syndicats. 

A noter qu'en fin de manifestation, vers l'île Gloriette, alors que des incidents débutaient, les forces de l'ordre ont envoyé des grenades lacrymogènes sur la banderole intersyndicale en tête du cortège.

"La manifestation s'est terminée dans une grande confusion" regrette Eric Malo, secrétaire général adjoint de l'union régionale CFDT qui a constaté, dans la débandade qui a suivi, la chute de son collègue de l'UNSA.

►voir le reportage au Mans de Nathan Vildy, Julien Lanchas et Stéphane Hérel.

durée de la vidéo : 00h01mn36s
Manifestation contre la réforme des retraites au Mans. ©France Télévisions Nathan Vildy, Julien Lanchas et Stéphane Hérel

Nouveau rendez-vous jeudi 23

Le rassemblement s'est changé ensuite en cortège qui a parcouru le centre-ville pour se terminer place du Ralliement. Une partie des manifestants a choisi de poursuivre ensuite le défilé.

Pour ce mouvement contre la réforme des retraites, la prochaine date est désormais jeudi 23 mars, nouvelle mobilisation nationale interprofessionnelle.

Olivier Quentin avec Nathan Vildy et Pierre-Erik Cally.

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