François Fillon a été auditionné mardi à l'Assemblée sur ses liens avec Moscou et sa présence passée au sein de conseils d'administration de multinationales russes. L'ancien Premier ministre s'est dit "pas concerné par les ingérences russes"
L'ex-candidat de droite à la présidentielle de 2017 s'est présenté ce mardi 2 mai devant la commission d'enquête initiée par le Rassemblement national (RN) et consacrée aux "ingérences politiques, économiques et financières de puissances étrangères".
"Pas d'ingérences" russes ni "un centime d'argent" reçu, et une carrière dans le privé qui "ne regarde que" lui : François Fillon a été auditionné mardi à l'Assemblée sur ses liens avec Moscou et sa présence passée au sein de conseils d'administration de multinationales russes.
Au cours de son audition, l'ancien Premier ministre sarthois a insisté sur le caractère privé de ses activités : "je mène ma carrière professionnelle comme je l'entends, si j'ai envie de vendre des rillettes sur la place Rouge, je vendrai des rillettes sur la place Rouge".
Une petite phrase qui a fait grand bruit et qui vaut au politicien natif du pays des rillettes d'être raillé sur les réseaux sociaux.
"Tu vois, ça tourne bien ce petit biz rillettes sur la Place Rouge, je prends les roubles et les bitcoins, Pénélope est au back-office, enfin c'est (ce) qui est écrit sur sa fiche de paie", allusion directe à l'affaire des emplois fictifs qui avait marqué le coup d'arrêt de la campagne présidentielle du candidat Fillon à la Présidentielle 2017.
Le twittos @Ornikkar imagine François Fillon arriver sur la place rouge à bord d'un char militaire AMX 10 RC.
@jeromegodefroy propose un slogan : "Les rillettes c'est chouette".
@OBarnay imagine un dialogue avec le président russe Vladimir Poutine.
Une variante proposée par @Laurent_Potelle.
*Spassiba : Merci, Pajalousta : De rien
"Je n'ai pas été concerné directement par des ingérences russes"
Au cours de la commission d'enquête initiée par le Rassemblement national (RN), François Fillon a d'abord évoqué ses "36 ans de vie publique", comme député, ministre ou chef du gouvernement de 2007 à 2012.
"Des ingérences étrangères, oui, j'en ai rencontrées, la plupart du temps, elles venaient d'un pays ami et allié qui s'appelait les Etats-Unis. J'ai été écouté avec le président Sarkozy pendant cinq ans par la NSA", l'Agence de sécurité nationale américaine, a-t-il affirmé. "Je n'ai pas été concerné directement par des ingérences russes", ajoute-t-il.
Plusieurs responsables politiques ont déjà été auditionnés. Pour la rapporteure Renaissance Constance Le Grip, "le point le plus saillant" de cette commission "reste la stratégie d'influence et d'interférence entre la Russie et le FN devenu RN, avec le rendez-vous de Marine Le Pen au Kremlin" avant la présidentielle de 2017.
Jeudi, l'ancien eurodéputé RN Jean-Luc Schaffhauser sera auditionné sur le prêt russe de 9,4 millions d'euros accordé au parti de Marine Le Pen en 2014. Les commissions qu'il aurait perçues font l'objet d'une enquête du parquet national financier.