Céline, Ciaran, Domingos. "Le recul est de plus en plus fort au fil des tempêtes", le trait de côte mis à mal en Vendée

durée de la vidéo : 00h02mn39s
Sur le littoral vendéen, le recul du trait de côte s'intensifie après les tempêtes de l'automne
Sur le littoral vendéen, les conséquences des tempêtes sur le trait de côte sont bien visibles. L'heure est aux travaux pour réparer et renforcer les dunes et les digues. ©Carla Butting, Juliette Poirier, Valérie Brut / France Télévisions

Céline, Ciaran puis Domingos les tempêtes s'enchainent. Sur le littoral vendéen, les conséquences sur le trait de côte sont bien visibles. Il a reculé de plusieurs mètres en quelques jours. L'heure est aux travaux pour réparer et renforcer les dunes et les digues.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Les longues plages de sable du littoral vendéen sont inexorablement grignotées par l’océan. La mer progresse chaque année de 5 à 7 mètres.

Sur la commune de Saint-Hilaire-de-Riez, Théo Roy, technicien du service défense contre la mer de l'agglomération du pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, mesure l’évolution du trait de côte, la ligne tracée par l’eau à son niveau le plus haut, limite entre la terre et la mer.

"Ce GPS nous permet grâce à l’antenne de mesurer la position centimétrique du pied de dune", explique-t-il. Le long des six kilomètres de dune qu'il parcourt à pied, il constate les dégâts. 

Le trait de côte n’a pas le temps de reprendre du sable et donc le recul est de plus en plus fort au fil des tempêtes.

Théo Roy

Technicien, service défense contre la mer de l'agglomération du pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie

Avalé par la mer, emmené par le ruissèlement des pluies et les vents puissants, le sable s’est déplacé un peu partout sur la côte vendéenne. Il faut, en urgence, sécuriser les espaces où la nature et la ville se rejoignent. 

"On consolide pour les prochaines marées et les prochaines tempêtes, explique Sébastien Givran, responsable du service défense contre la mer de l'agglomération du pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. On vient donner à manger à la mer le temps que l'hiver passe. En fait, on lui donne du sable qu’on vient mettre nous-même pour éviter qu’elle vienne gratter le sable de la dune naturelle".

"À terme, il faudra de toute façon déplacer des populations"

Un peu plus loin, les engins de chantier sont à l'œuvre pour reconstruire les ouvrages en béton. Mais ces structures, comme les enrochements, sont de moins en moins utilisées par les communes du littoral, jugées moins efficaces qu’une dune végétalisée pour faire barrage à la mer.

"On essaie d’adapter nos ouvrages, on met plus de pente parce qu’on sait pertinemment que la mer va monter de plus en plus haut, donc on essaye de prévoir un ouvrage qui va tenir un peu plus longtemps dans le temps", souligne Sébastien Givran.

Résister un peu plus longtemps, c’est toute l’obsession des habitants du littoral. Les élus font le pari de l’adaptation, mais restent lucides. 

"Depuis une dizaine d’années, on travaille sur le réalignement du trait de côtes, en enlevant tous les enrochements et en fixant la dune en plantant dessus des plantes particulières, comme les oyats qui fixent le sable, explique François Blanchet, président de l'agglomération de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Dans les endroits où on l’a fait, on a constaté que la dune recule moins qu’ailleurs."

Face au réchauffement climatique, il va falloir se préparer à ce que l'eau monte, à ce que le climat se réchauffe, les élus travaillent sur ces sujets. On a des endroits où, à terme, il faudra de toute façon déplacer des populations.

François Blanchet

Président de l'agglomération de Saint-Gilles-Croix-de-Vie

Pour que la cohabitation entre les hommes et la mer reste possible, des travaux d’ampleur devront être effectués. Mais ces aménagements ont un coût, que les communes ne peuvent pas assumer sans l'aide de l'État. En France, 20 % des communes du littoral sont concernées par le recul du trait de côte.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information