Ils n'ont plus 20 ans sur le papier mais sur scène c'est une autre affaire, une quinzaine de groupes issus du punk rock se retrouveront à Fontenay-le-comte du 7 au 9 avril pour nous agiter les neurones et les gambettes. Parmi les têtes d'affiche, les Tagada Jones. Rencontre avec Niko, leur chanteur...
C'est devenu un rendez-vous attendu chaque année dans la région, la septième édition se tiendra du 7 au 9 avril, trois jours de musique avec des groupes qui n'ont - presque - plus 20 ans, des pointures et des découvertes, venus d'ici et d'ailleurs, tous avec la ferme volonté de faire la fête.
Avec pour commencer le groupe à l'origine du festival, Tagada Jones, qui avait fêté ses vingt ans de scène à l'occasion de la première édition en 2014. Neuf ans plus tard, pour cette septième édition, il revient accompagné d'une belle affiche réunissant Elmer Food Beat, The Exploited, Les Fatals Picards, Les Sales Majestés, Banane Metalik, Les 3 Fromages, Ska-P, Grade 2, Strollad, Outrage, The Foxy Ladies ou encore Darcy, bref une quinzaine de groupes qui n'ont pas vraiment les mediators dans la poche.
Qui de mieux placé pour nous en parler que Niko le chanteur des Tagada Jones ? Un petit message vidéo et il nous dit tout...
Le festival a été lancé à l'occasion des 20 ans de Tagada Jones. Le groupe en a aujourd'hui près de 29. Toujours pas d'arthrose ? Toujours la rage ?
Niko. Rien, la forme Olympique !!!! On va dire que le rock ça conserve. C’est vrai le festival a été créé il y a 9 ans maintenant, d’abord à Bressuire, puis Les Herbiers, puis la Roche et aujourd’hui à Fontenay le comte depuis 3 éditions avec des salles qui n’ont eu de cesse de grandir, c’est incroyable, nous sommes vraiment heureux d’ouvrir les portes du festival chaque année, c’est une grosse fête et on prépare déjà une édition exceptionnelle pour les 30 ans du groupe.
Plus de retraite avant 64 ans. Vous allez tenir ?
Niko. On va dire que finalement en tant que musiciens, nous avons la chance de vivre d’un métier passion, pas trop rude physiquement, par contre pour nous les retraites ça n’existe pas. Cependant cela ne nous empêche pas de compatir pleinement à la lutte. D’une, la réforme est totalement à côté de la plaque, ne tenant quasiment pas compte de la pénibilité des métiers par exemple, et de deux, c’est juste inacceptable de systématiquement tout faire passer au 49:3, surtout sur des sujets aussi sensibles….
Cette septième édition réunit une quinzaine de groupes sur trois jours parfois très différents les uns des autres. Qu'est-ce qui peut lier des groupes tels que Les Fatals Picards, Elmer Food Beat, Les 3 Fromages, Ska-P ou encore vous-même les Tagada Jones ?
Niko. Je crois que ce qui relie tous ces groupes, c’est la scène. Ce ne sont que des groupes qui tournent, tournent encore et encore, toujours plus. Je serai curieux de cumuler toutes les dates des groupes, on arriverait sans doute à un sacré chiffre de concerts ! Au départ, le thème du festival était tout de même très francophone, depuis nous l’avons aussi ouvert à des artistes étrangers que l’on côtoie régulièrement.
Des pointures mais aussi des découvertes telles que Grade 2 ou The Foxy Ladies. La relève ? Punk is not dead ?
Niko. C’est hyper important la relève, sur ce genre de festival nous tenons désormais à présenter des artistes de talent que les gens ne connaissent pas forcément encore, ce n’était pas forcément le cas sur les premières éditions, aujourd’hui nous mettons un point d’honneur à le faire. C’est ainsi que nous avons déjà pu présenter au grand public des groupes comme Eskimo Callboy, Not scientists, The Baboon show, Moscow death brigade, The Rumjacks. Cette année effectivement, il ne faudra surtout pas rater The Foxie ladies et Grade 2, les nouveaux petits chouchous de Rancid.
Finalement, On n'a plus 20 ans s'adresse à qui ? À ceux qui sont nés avec le rock ? Aux jeunes ? À quoi ressemble le public du festival ?
Niko. Évidemment, le but n’est pas de cloisonner, au contraire même. On va dire que même si la jeunesse aujourd’hui est plus attirée par le rap ou l’Electro, il reste tout de même beaucoup de jeunes branchés par le Rock. Donc, on va dire que le festival s’adresse à tous les amateurs de Rock, mais également à tous ceux qui veulent découvrir l’univers rock. Le public est tres mixte, allant de 7 à 77 ans, très différent, ce qui nous fait très plaisir, une mixité magique et merveilleuse, les gens viennent pour faire la fête et écouter de la bonne musique.
Et l'avenir du festival ?
Niko. Du lourd, du lourd, du lourd !!! On a déjà bien avancé sur le projet que l’on devrait vous dévoiler lors du bilan de cette édition. Rendez-vous début mai pour l’annonce de ce festival des 30 ans !!!
Merci Niko, propos recueillis le 3 avril 2023