Le préfet de la Vendée a autorisé l'accès aux cimetières sous certaines conditions à respecter comme l'obligation de fréquenter uniquement un cimetière se trouvant dans un périmètre d'un kilomètre autour de son lieu de confinement. Une aberration pour Véronique Besse, la maire des Herbiers.
Dans son communiqué du jeudi 23 avril, la préfecture de Vendée précise "qu'au titre du confinement, la fréquentation des cimetières est autorisée" sous certaines conditions.
Les visiteurs doivent, bien entendu, respecter les gestes barrières et les mesures de distanciation sociale et être munis d'une attestation dérogatoire pour "déplacements brefs, dans la limite d'une heure quotidienne et dans un rayon maximal d'un kilomètre autour du domicile avec les seules personnes regroupées dans un même domicile".Enfin, le préfet de Vendée précise que "le cimetière doit obligatoirement se trouver dans le périmètre d’un kilomètre autour du domicile de confinement".
Et c'est précisément ce troisième point qui fâche Véronique Besse, la maire des Herbiers, d'où son "coup de colère" dans un post Facebook.
"L'administration dans toute sa splendeur", écrit-elle, rappellant que le 3 avril dernier, elle avait fermé le cimetière de l'Aurore suite à la demande du préfet, "j'ai obéi".
Face à la demande du préfet de rouvrir les cimetières, elle précise, "j'obéis bien volontiers".
Mais aujourd'hui, elle serait plutôt dans la désobéissance.
"Un kilomètre ce n'est pas possible"
"Dans le décret de Sébastien Lecornu, qui est chargé des collectivités, le périmètre d'1 km n'aurait pas été indiqué", explique-t-elle, "c'est le préfet de la Vendée qui aurait indiqué ça pour être en cohérence" avec les directives gouvernementales."Un kilomètre ce n'est pas possible, il n'y aura personne qui viendra au cimetière", déplore Véronique Besse, car le cimetière des Herbiers est à l'extérieur de la commune, "60 à 70% de la population est à plus d'un kilomètre du cimetière des Herbiers".
On manque totalement de pragmatisme et de bon sens - Véronique Besse, maire des Herbiers
"Donc moi je désobéis, je prends ça sous mon bonnet, dit Véronique Besse, je prends mes responsabilités de maire, il n'y a pas la ruée sur les cimetières non plus"
"J'ai demandé à ma police municipale de ne pas verbaliser, j'ai moins de pouvoir sur la gendarmerie, bien sûr, mais elle est au courant aussi" précise Véronique Besse qui ajoute, à contrario du préfet, qu'il faut cocher "déplacement pour motif impérieux sur son attestation".