En France, environ cinq à six millions d'armes à feu sont détenues de manière irrégulière en France. Pendant une semaine, le ministère de l'Intérieur permet à leurs détenteurs de déposer gratuitement ces armes sur des points de collecte, comme aux Achards, sans risques de sanction.

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Un 22 Long rifle Winchester, un Winchester 30-30 Remington et les munitions qui vont avec… Cet arsenal, Patrick est venu le déposer ce 25 novembre en gendarmerie à La Mothe-Achard, en Vendée. Il a hérité de ces armes suite à un décès.

"Quand on s'est posé la question, avec mes deux frères, de savoir ce qu'on allait faire des armes, je me suis dit que j'avais pas cinquante solutions : je les ai récupérées (...) pour les déposer ensuite quelque part, confie cet ancien amateur de tir sportif, qui ne veut pas que ses petites-filles tombent sur ces armes. À vrai dire, si je n'avais pas eu cette information de la collecte, je les aurais gardées encore un certain temps."

Un héritage empoisonné

Michel a aussi reçu un héritage empoisonné dont il souhaite se débarrasser. Ce Vendéen arrive à la gendarmerie pour restituer trois armes, abandonnées dans son sous-sol pendant près de 40 ans.

Pour moi, c'est insécurisant. On sait jamais ce qui peut arriver, on peut être volé par exemple. Moi-même j'avais oublié où elles étaient rangées. J'ai entendu parler de cette collecte sur internet et je me suis dis que ça tombait bien, il fallait que je m'en débarrasse.

Michel

Vendéen et ancien détenteur d'armes à feu

Une collecte jusqu'au 2 décembre

Cette opération de collecte dans les gendarmeries et commissariats se tient à l'échelle nationale. Examinées et répertoriées par les gendarmes, les armes sont ensuite stockées puis détruites. Pour les forces de l'ordre, l'objectif est de remettre la main sur des armes détenues de manière illégale et d'inviter les particuliers à les déposer sans risquer de sanction.

"L'idée c'est d'inviter les gens qui ont ces armes et qui ne servent plus à s'en dessaisir, afin d'éviter qu'elles soient toujours au domiciles de ces particulier et qu'elles fassent l'objet de vol ou de transactions qui ne seraient pas légales ou formalisées", résume le chef d'escadron Eddy Benesteau, commandant la compagnie des Sables-d'Olonne.

Et pour ceux qui veulent les conserver, une assistance est actuellement mise en place en gendarmerie afin de les déclarer en ligne. Cette opération d'abandon simplifié débutée ce 25 novembre se terminera le 2 décembre prochain, mais sachez qu'il est possible de rapporter ses armes en gendarmerie toute l’année.

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