Opération coup de poing de Sea Shepherd ce vendredi matin. L'organisation a déposé le cadavre d’un dauphin sur le remblai des Sables d'Olonne afin de questionner sur la préservation de l'espèce.
Le cadavre de ce dauphin a été récupéré il y a quelques heures, plage Havre de la Gachère entre Les Sables d'Olonne et Brétignolle-sur-mer, comme cela arrive fréquemment.
Avec le dépôt de ce cadavre, sur le remblai des Sables, Sea Shepherd dénonce certaines pratiques de pêche, notamment la pêche au chalut sur les zones de frayères du bar.
Dans les chaluts de ces bateaux, des bars bien sûr, mais aussi, parfois, des Dauphins communs (Delphinus delphis). Cette espèce est protégée, non seulement en France, mais également dans toute l'Europe.
Par ses actions, comme celle de ce vendredi matin aux Sables d'Olonne, Sea Shepherd ne veut pas incriminer toute la pêche, mais seulement certains bateaux de pêche.FRANCE, RÉVEILLE TOI ! "Ils restent parfois des heures à la proue du navire, autour des zodiaques, curieux, joueurs, magnifiques". Voilà pourquoi nous nous battons, voilà ce qui est en train d'être détruit "sous nos yeux" par la pêche industrielle. #OpDolphinByCatch #SeaShepherd pic.twitter.com/GUVWTS0W0t
— Sea Shepherd France (@SeaShepherdFran) 7 mars 2019
Sea Shepherd est une ONG organisation non-gouvernementale internationale maritime à but non lucratif, vouée à la protection des écosystèmes marins et de la biodiversité.
Elle a lancé le 23 février dernier une opération Dolphin By Catch pour alerter sur le sort des dauphins pris dans les filets de certains bateaux de pêche le long des côtes françaises.
Selon l’ONG, il est urgent que les lignes bougent, Sea Shepherd souhaite que l’État intervienne pour sauver les dauphins en proposant plusieurs solutions:"En France, sur les seules côtes de Vendée et Charente-Maritime, sur la seule période de janvier à mars, c'est une moyenne de 6 000 dauphins (et jusqu'à 10 000 d'après les estimations de Pelagis) qui sont tués par les chalutiers pélagiques pêchant en bœuf (filet traîné par deux chalutiers) mais aussi par les grands chalutiers industriels à grande ouverture verticale. C'est bien plus que les massacres des îles Féroé et de la baie de Taiji (Japon) combinés".
- Interdire la pêche au chalut sur les zones de frayères du bar. La France donne des autorisations pour une pêche particulièrement destructrice sur des zones fragiles, mais ne met pas en parallèle les mesures de surveillance adéquates.
- Mettre en place une meilleure surveillance des pêcheries et empêcher concrètement la vente de poissons juvéniles. La France a déjà écopé de plusieurs millions d'euros d'amende pour sa grande tolérance à la vente de poissons sous tailles, interdits par l'Union européenne, dans un but évident de préserver les populations.
- Désigner enfin un organisme (Pélagis par exemple) pour recevoir les données liées aux captures de dauphins par les engins de pêche.
Le dauphin déposé ce vendredi matin sur le remblai des Sables d'Olonne a, depuis, été retiré du remblai par les services municipaux. Il sera envoyé à Pelagis pour autopsie.