En Vendée, les professionnels de la restauration ont du mal à trouver du personnel pour la saison touristique qui approche. D'autant plus, que cette année, entre les animations olympiques et la nouvelle édition du Vendée Globe, les besoins sont encore plus importants.
La Vendée, un des départements les plus touristiques de France, s'attend à une influence record cette année, entre les animations olympiques et la nouvelle édition de l'incontournable Vendée Globe. Les professionnels de la restauration estiment qu'il leur faudra 15 à 20 % de personnel en plus.
On recherche encore trois cuisiniers, deux serveurs, un plongeur et des extras pour les week-ends !
Jules LebelGérant de restaurants
1 500 postes à pourvoir en Vendée
Problème, aujourd'hui, il resterait près de 1 500 postes à pourvoir sur l'ensemble du département, comme à Talmont Saint-Hilaire.
"Le gros de la saison débute à partir des vacances de Pâques, mi-avril. Il nous reste très peu de temps et il me manque encore beaucoup de personnel", s'inquiète Jules Lebel, gérant de deux restaurants.
Les candidatures d’étudiants, même tardives, pourraient sauver les deux mois d’été. Mais l'inquiétude principale porte sur les contrats de six mois, du printemps jusqu'à l'automne.
"Les règles du chômage ont changé, donc ça fait plus peur aux gens. Ils ont besoin de contrats un peu plus long que ça, explique Julien Augrinet, responsable du Triangolo. Mais l'hiver, on ne peut pas avoir un staff très large parce que sinon, on mettrait en péril l'entreprise".
À la Tranche-sur-Mer aussi, on cherche encore des candidats et pour ce représentant de la profession, faute de personnel suffisant, il faudra peut-être faire des choix.
"Il faudra réduire notre capacité dans nos salles, fermer peut-être une journée dans la semaine pendant la saison, réduire les temps de travail", regrette Jérôme Abenhaïm, président des saisonniers à l'Union des métiers de l'industrie hôtelière de Vendée.
Physiquement, ça peut être dur, mais c'est sur des courtes périodes. Donc ça va, on s'y fait !
Harold SaillardServeur au Goldwing
Parmi les freins à l'embauche, il y a toujours le salaire, même si la profession l'a revalorisé de plus de 20 % ces deux dernières années. Il y a aussi la question des horaires, une pénibilité à relativiser selon Harold Saillard, serveur au Goldwing.
"Vous commencez le matin, vous coupez l'après-midi sur les coups de 15 h, vous revenez pour 18 h... On a l'impression de ne jamais être chez soi. C'est sur des courtes périodes, l'intensité n'est pas tout le temps la même. Donc ça va, on s'y fait !".
Mais même avec une bonne dose de passion pour ce métier, il reste un ingrédient souvent difficile à trouver pour les candidats : un logement disponible et à un prix abordable.
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