Il a pris la décision de forcer le destin, sur son bateau très abîmé, presque cassé en deux depuis le Cap Horn, plus il se rapprochait des Sables d'Olonne plus la tempête Justine se faisait menaçante, alors Maxime Sorel a poursuivi sa route, et la chance lui a souri.
La tempête Justine qui va déferler sur la façade Atlantique aura-t-elle permis à Maxime Sorel de terminer la course Vendée Globe 2020 sur un exploit ? Sur un bateau quasiment cassé en deux, entre devoir terminer à La Rochelle ou faire naufrage, il a choisi une troisième solution, foncer ! Et passer ! Il termine 10ème de la course.
Maxime Sorel a coupé la ligne d’arrivée aux Sables d’Olonne, ce matin 30 janvier, à 4h 50 15’. En avance sur toutes les prévisions.
Il s'est décidé il y a deux jours, quand la direction de la course l'a averti du risque à venir. Considérable sur un bateau très abîmé.
Patienter le long des côtes espagnoles, et temporiser : ou y aller pour passer juste devant le phénomène météo.
"J’ai envoyé du gaz. Depuis le naufrage de PRB j’ai navigué au frein à main. Car mon bateau est un sistership de PRB au départ, et oui j’aurais pu aller plus vite mais peut-être que je ne serais pas là. Je me suis en mode : le bateau ne va pas casser. J’ai passé 72 h sur à fond jusqu’à 2 heures de l’arrivée" indique le skipper.
Durant les dernières 24 h, il a marché à 18-19 nœuds de moyenne et une mer avec des creux de 4 m. Au point de presque regretter la prudence qui l'avait animé avant ! Il a osé, et il a gagné sur le mauvais temps !