Le Vendée Va’a, c'est bien plus qu'une simple fête ! C'est un hommage vibrant à la tradition polynésienne, où la course de pirogues tient une place centrale. Pour les compétiteurs, c'est un défi d'une intensité inégalée.
Du 9 au 11 mai, la ville des Sables d'Olonne accueille la 13ᵉ édition du Vendée Va'a. Un rendez-vous incontournable qui célèbre la culture polynésienne. Au cœur de cette fête, il faut savoir se laisser entraîner dans le défilé des rameurs, où la musique et la danse enveloppent les spectateurs.
Cette course permet aux participants de se préparer à la Hawaiki Nui Va’a, la référence mondiale à laquelle tout compétiteur de cette discipline rêve de participer.
Le magazine Envie dehors vous entraîne dans les coulisses de cet événement dimanche 05 mai à 12 h 55.
10 minutes avant chaque départ de course, c’est le temps de la prière traditionnelle. En rond, les compétiteurs entonnent des chants pour s’assurer de la bonne grâce des dieux, c’est un moment de communion fort, très solennel.
Sport et culture
Le Va’a est, en même temps, un sport et un héritage culturel profondément ancré dans l'histoire des îles polynésiennes. Initialement moyen de transport vital, la pirogue symbolise la connexion entre l'homme et l'océan, entre les différentes îles du Pacifique.
Avant d’être un sport, la pirogue est l’un des plus vieux moyens de transport que l’homme ait créés : un tronc d’arbre creusé et fixé à un balancier. C'est l'ancêtre du catamaran.
La pirogue à voile a servi au peuplement du pacifique, on allait coloniser de nouvelles îles, ou chercher des épouses
Tamatoa PerezCoach de Va'a
Les hommes l’utilisaient pour tous les usages du quotidien : déplacement, pêche, transport. Avec l’évolution des matériaux, la pirogue est devenue un engin très technique, résistant et rapide sur l’eau des lagons polynésiens.
Aujourd’hui, les courses de Va’a se font sur des pirogues en fibre de verre et carbone.
Le Va’a est le sport numéro 1 en Polynésie française et il se développe à travers le monde.
Il existe différentes pirogues selon le nombre de rameurs. Lors de la Vendée Va’a, ce sont des pirogues V6 qui s’affrontent avec six équipiers.
Aujourd'hui, il incarne les valeurs fondamentales du "TAHO’ E". Il représente la puissance et la force des Polynésiens, mais également, le fait d’être soudé aussi bien sur la pirogue qu’à l’extérieur.
Apprendre le Taho'e demande rigueur, observation et implication de soi. Le respect, la tolérance et l'unité sont érigés en principes sacrés et font la force du peuple polynésien.
La compétition au féminin
Rencontrer l'équipe féminine polynésienne, emmenée par la capitaine Leila Tama, c'est plonger au cœur de l'engagement et de la détermination.
Ces femmes extraordinaires, venues de Raiatea, une île sacrée au cœur du Pacifique, défient les éléments avec une grâce et une puissance incomparables. Pour elles, le Va’a représente bien plus qu'une simple compétition : c'est un symbole de résilience et de solidarité.
En créant une équipe exclusivement féminine, Doris Hart responsable de la fédération, a souhaité inspirer les jeunes filles à embrasser leur potentiel et à défier les normes sociales.
Le Vendée Va’a, catalyseur de changement, offre aux femmes une opportunité unique de s'épanouir et de s'affirmer.
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Les tatouages polynésiens racontent des histoires millénaires
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©Les Nouveaux Jours Productions
La Polynésie gravée sur la peau
Teiva est un homme aux multiples facettes. Ancien militaire, il est devenu tatoueur par passion. Il possède trois salons de tatouages en France, dont celui des Sables d'Olonne. S’il s’est installé ici, c’est grâce à la Vendée Va’a. Il était tatoueur sur Paris et était venu pour tatouer sur l’évènement.
Depuis, il ne manque jamais le Rrendez-vous Il assure désormais la sécurité des rameurs sur un bateau pendant que ses salariés dirigent un stand de tatouage sur le village.
Pour Teiva, le tatouage est bien plus qu'un art décoratif, c'est un moyen de préserver et de transmettre l'héritage culturel polynésien. À travers ses œuvres, il raconte les histoires millénaires de son peuple, gravées à jamais sur la peau de ses clients.
Il y a du mystère, on ne peut pas tout décoder, ce n'est pas comme lire un livre.
Teiva TiatiaTatoueur aux Sables-d'Olonne
Espoir et solidarité, l'autre leçon du Vendée Va'a
ThérèseTevaahua est la présidente de l'association Te Vai Ora Porinetia qui aide et soutient les malades venus en évacuation sanitaire. Pour Thérèse, le Vendée Va’a est bien plus qu'une simple manifestation sportive, c'est un symbole d'espoir et de solidarité, où chaque geste compte pour ceux qui traversent des épreuves difficiles loin de chez eux.
Nous les accueillons dès l’aéroport et jusqu’à leurs logements dans les trois centres dédiés, nous fournissons les repas, agissons pour qu’ils ne soient pas perdus.
Thérèse TevaahuaPrésidente de l'association Te Vai Ora Porinetia
Au lever du jour, c'est le départ de la course, où chaque rameur, animé par un esprit de communion et de détermination, s'élance vers l'horizon lointain.
C'est un moment empreint de spiritualité et d'émotion, où l'océan devient le théâtre d'une symphonie humaine, où chaque coup de rame résonne comme un hymne à la vie et à la liberté.
Le Vendée Va’a, est bien plus qu'une simple compétition sportive ; c'est une célébration de la vie, de la culture et de la résilience humaine. Et, dans le sillage des pirogues, les rameurs emportent avec eux le souvenir indélébile d'une aventure hors du commun. L'esprit du Va’a va continuer de vibrer pour longtemps au cœur des Sables d'Olonne.
Le programme des courses 2024, c'est ici
Regardez Envie Dehors, présenté par Julie Hattu ce dimanche 04 mai à 12 h 55, ou retrouvez l'émission en replay sur France.tv dans notre collection Envie Dehors.
Envie Dehors !
Magazine d'aventure (26 minutes)
Production exécutive : Les Nouveaux Jours
Producteur : Maël Mainguy
Réalisation : Ahlam Noussair
Rédaction en chef : Alexandra Lahuppe