Victorieux dans la GGR 2018, le Français Jean-Luc Van Den Heede a du composer jusqu'à l'arrivée avec la tenacité de Mark Slats, un néerlandais âgé de 41 ans. Un sacré gaillard qui a donné du fil à retordre à VDH. Slats est arrivéce jeudi 31 janvier 2019 aux Sables-d'Olonne.
Jean-Luc Van Den Heede, 73 ans, skipper expérimenté, a dominé la Golden Globe Race depuis le jour du départ le 1er juillet dernier. Mais avant sa victoire, le français a été en difficulté pendant près de trois mois avec un bateau fragilisé qui a limité sa vitesse.
Un enfant du monde
Mark Slats, lui est un solide néerlandais âgé de 41 ans. Il a a grandi entre l'Australie, où il est né, et les Pays Bas. Le quadragénaire est dur au mal, en atteste la biographie (en anglais) visible sur son site internet.Water Polo, hockey subaquatique, boxe, kick boxing, Mark Slats a pratiqué successivement toute une série de sports "physiques".
C'est d'ailleurs avec l'argent gagné dans le championnat australien de kickboxing qu'il a financé son premier bateau.
Un navigateur... multiple et tenace
Avec son premier bateau Cornelia, Mark Slats a effectué un long périple de 18 mois entre l'Australie et la Hollande, avant de participer à son premier tour du monde à la voile en 2004-2005, la Oceans2Cross, un tour du monde qu'il a bouclé en 205 jours.Pour prouver la tenacité du gaillard, cette anecdote incroyable : Mark Slats s'est engagé fin 2017 dans le Atlantic Challenge, une course à la rame entre les Canaries et les Antilles.
Il a terminé la course à Antigua après un peu plus de 30 jours de traversée, à la quatrième place du classement général, derrière trois équipages de quatre hommes ! Et en devançant des équipages composés de duo et trios.
Moins de six mois avant le départ de la GGR, Mark Slats en finissait donc avec une traversée de l'Atlantique à la rame en solo. Solide et tenace, Mark Slats a dû vendre sa maison pour s'offrir l'aventure de la GGR, avant d'être aidé par le groupe Ohpen.
Dans le sprint final dans l'Atlantique Nord, le navigateur néerlandais a rencontré quelques soucis. Le problème majeur de Slats en fin de course est le manque d'eau douce, ce qui l'oblige à avoir recours à son dessalinisateur d’urgence, comme il l'a précisé récemment à la direction de course.