Pour résorber le stock de vieux feux de détresse détenus par les plaisanciers, une collecte est organisée ce samedi 6 juillet dans cinq ports Vendéens. Ces objets pyrotechniques seront ensuite détruits par des professionnels.
Le centre de traitement des déchets de Vendée fait face chaque année à des départs de feu provoqués par des fusées de détresse périmées jetées dans les ordures ménagères ou dans le tout-venant des déchetteries.
Or ces matériels, utilisés par les plaisanciers et les professionnels de la mer pour signaler un problème à bord, doivent être pris en charge dans une filière spécifique de destruction ou de recyclage.
Sur le port de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, Jacques, retraité et propriétaire d'un voilier, détaille son équipement obligatoire : 3 fusées de détresse, 2 fumigènes et 2 drapeaux, un matériel obligatoire au même titre que les brassières de sécurité.
Tous les trois ans, il doit renouveler ce matériel auprès des magasins d'accastillage qui reprennent les anciens et en assurent leur destruction grâce à la filière de recyclage Aper-Pyro, financée en éco-participation. C'est le principe du "un pour un", comme pour l'électro-ménager.
Un peu plus loin sur le ponton, Gérard s'apprête à quitter le port pour un week-end de navigation vers l'île de Ré. A bord de son bateau traînent encore de vieilles fusées de détresse périmées depuis 2010. Dans son garage aussi, de vieux équipements sont stockés. "Elles sont dans une boite, dans un lieu sûr, mais c'est vrai qu'elles n'ont rien à faire dans mon garage", confie-t-il.
Des produits potentiellement dangereux
"Il y a énormément de stocks chez les usagers, dans les associations, comme la SNSM qui a actuellement un stock équivalent à 20 kg de TNT", explique Bruno Vincent, le directeur du port de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Cette collecte gratuite est donc bienvenue pour que chacun fasse le grand ménage dans ses greniers et garages.
La collecte organisée ce samedi 6 juillet dans les cinq ports Vendéens sera supervisée par des artificiers professionnels qui connaissent bien les dangers de ce type de produits. "Ce qui peut détériorer les fusées, ce sont les conditions de stockage, les aléas climatiques", souligne Sylvain Joubert, artificier et responsable Hygiène Sécurité et Environnement chez Jacques Couturier Organisation.
Les organisateurs s'attendent à récolter au moins une tonne de fusées ce samedi, qui seront ensuite acheminées dans le Finistère pour y être détruites par une entreprise spécialisée.
Lieux de collecte des fusées périmées
Samedi 6 juillet, de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h, dans les capitaineries de :Port de l’Herbaudière sur l’île de Noirmoutier
Port Olona aux Sables-d’Olonne
Port Joinville sur l’île d’Yeu
Port La Vie à Saint-Gilles-Croix-de-Vie
Port Bourgenay à Talmont-Saint-Hilaire