Les habitations de 350 Vendéens seraient fragilisées depuis la sécheresse de 2016. Une association tente de faire reconnaître l'état de catastrophe naturelle.
Ils se sont rassemblés dans l'association des sinistrés de la sécheresse des propriétés bâties de Vendée. Une mise en commun des expériences et des sinistres pour mieux porter la parole de ces près de 350 Vendéens, dont les maisons s'affaissent et se fissurent depuis 2016, quand la pluie avait cessé d'alimenter les nappes phréatiques et les sources du département.
"Les fissures se sont aggravées depuis 2017. Le soucis c'est qu'on ne peut pas faire les travaux, on est obligé d'attendre", explique Evelyne Loir-André, habitante sinistrée. La réparation des dégâts sur les murs de leur maison de Nalliers pourrait atteindre 80 000 €. D'où l'importance, pour l'ensemble des sinistrés, d'accéder au statut de catastrophe naturelle pour ces dégradations. Ce que l'État a refusé à plusieurs reprises.
"Il faut rentrer dans certaines cases, de géologie et de météorologie", Jean-Jacques Chapelin, vice-président de l'association des sinistrés ASSPB85. "Pour l'argile gonflante, on est dans les bonnes choses", indique le Vendéen. "Mais comme les deux n'étaient pas réunis, on a pas été reconnu". De nouvelles demandes de reconnaissance de sinistre ont été formulées après une autre sécheresse en 2017. L'État devrait y apporter une réponse d'ici le mois de juin 2018.
Reportage de Rémi Guillevic et Dominique Lemée, avec comme interlocuteurs :
- Evelyne Loir-André, habitante sinistrée
- Sébastien Gourdier, ingénieur au bureau de recherches géologiques et minières
- Jean-Jacques Chapelin, vice-président de l'association des sinistrés ASSPB85