Alors que la polémique enfle autour de la petite phrase d'Alain Rousset prononcée le week-end dernier lors des universités de l'engagement à Cenon, le président PS de Nouvelle-Aquitaine se défend à présent. Il ne visait pas le chef de l'État.
Mise à jour 19h45
Dans un communiqué diffusé en début de soirée, Alain Rousset affirme retirer ses propos qu'il qualifie d'"excessif" et de "malheureux".---------------------------------------
La scène se déroule samedi lors des universités de l'engagement de la Belle Alliance Populaire à Cenon (Gironde). Le président PS de la région Nouvelle Aquitaine est à la tribune.
Il évoque le climat de défiance actuel auquel "rien ne semble apporter une réponse. Surtout pas les incantations sur le chômage dont la courbe se retourne, ou la croissance qui revient"
Puis sans citer nommément François Hollande, Alain Rousset lâche alors ces mots cinglants :
Celui notamment qui s'exprime régulièrement là-dessus depuis cinq ans devrait la fermer. Il ne nous a pas aidés.
Diffusé dans l'émission C dans l'air sur France 5, cet extrait du discours (à retrouver en intégralité ici) est suivi d'une interview d'Alain Rousset que le journaliste interroge sur les rapports qu'il entretient avec le chef de l'État. Alain Rousset assure alors que François Hollande est un "ami de longue date" et qu'il lui réserve sa réponse quant à savoir s'il doit se représenter, ou non, en 2017.
Emporté par le meeting
Cette petite phrase pour le moins ambigüe a suscité de très vives réactions. Dans les colonnes de nos confrères de Sud-Ouest, Alain Rousset se défend à présent d'avoir visé François Hollande mais assure qu'il pensait en fait à Michel Sapin. "Je n'aurais pas dû prononcer de tels mots. Je me suis laissé emporter par le meeting." explique-t-il, plaidant la bonne fois."Je pensais vraiment à Michel Sapin qui, comme ministre du Travail, parlait toujours de l'inversion de la courbe du chômage puis, comme ministre de l'Economie, nous annonce chaque jour le retour de la croissance alors que rien ne se passe et que les Français ne voient rien venir."