Le tribunal correctionnel de Marseille, devant qui ont comparu vingt-quatre hommes, dont Francis Castola, considéré comme proche du banditisme corse, dans le cadre d'un vaste trafic international de drogue, rendra son jugement le 30 avril.
Ces hommes acheminaient le cannabis et la cocaïne entre le Maroc, la France et l'Italie, via l'Espagne, notamment grâce à un hélicoptère, qui avait été saisi près de Cadix (Espagne) et dont le pilote avait été mis en examen. La drogue était ensuite "descendue" sur la côte d'Azur par "go-fast", dans des voitures contenant des caches sophistiquées.
Parmi les 24 prévenus, renvoyés notamment pour association de malfaiteurs, importation, détention et vente de produits stupéfiants, sept étaient détenus. Francis Castola avait échappé à un règlement de comptes en juin 2009 à Alata (Corse-du-Sud).
Son frère Thierry et son père ont en revanche été tués dans des circonstances analogues. A son encontre, le procureur avait requis le 2 avril six ans d'emprisonnement et 392.000 euros d'amende.
Pour les deux autres principaux prévenus, Krishna Léger et Eric Jourdan, déjà condamnés pour trafic de stupéfiants et interpellés en 2010 en compagnie de M. Castola avec une cargaison de 4,8 kilos de cocaïne, le procureur avait demandé 10 et 8 ans d'emprisonnement, ainsi qu'une même amende de 392.000 euros. "L'analyse des conversations téléphoniques démontrent les liens entre le trio. On comprend que Francis Castola est impliqué et qu'il a même un rôle d'instigateur dans les opérations", avait affirmé le magistrat dans son réquisitoire.