Marylise Lebranchu, ministre de la réforme de l'Etat, de la décentralisation et de la fonction publique a proposé une série d'aménagements où régions et métropoles doivent gagner en prérogatives et en rayonnement.
Autour de Marseille la réforme Lebranchu sur les métropoles est loin de faire l'unanimité.
Le texte prévoit que la future entité de 1,6 million d'habitants se substituera à six intercommunalités existantes: Marseille Provence Métropole (MPM), les communautés d'agglomération du pays d'Aix-en-Provence, de Salon-Etang de Berre-Durance, du pays d'Aubagne et de l'Etoile, celle du pays de Martigues et le syndicat d'agglomération nouvelle Ouest-Provence (Fos-Istres).
Un projet que combattent vivement, depuis le début, 108 maires sur les 119 que comptent les Bouches-du-Rhône. Regroupés en association, ils prônent un projet alternatif d'Epoc (établissement public opérationnel de coopération), où les compétences de la future métropole seraient bien partagées, mais pas les ressources fiscales correspondantes.
Conscient des réticences locales, alors que la réforme passe toute seule à Lyon et Paris, Jean-Marc Ayrault a affirmé mercredi, dans un entretien à La Provence, que la métropole se fera "avec du temps et de la patience", assurant que "il y (aurait) une contractualisation spécifique" pour Marseille.