Catherine Merveilleux a publié son dernier roman à l'occasion de Marseille capitale européenne de la culture 2013 et montre les paradoxes de la ville.
LE LIVRE
Alexandra, une parisienne issue des quartiers riches de la capitale débarque à Marseille à la suite d’un événement tragique. Elle a définitivement largué les amarres et coupé les ponts avec son passé. Elle rejoint Clara, une amie, photographe à La Marseillaise qu’elle a rencontrée lors d’un Festival de Cannes mémorable. Son immersion dans la Cité Phocéenne est brutale : à peine arrivée, elle est témoin d’une fusillade place Castellane et d’un arrachage de collier en pleine rue. Elle découvre la collusion des politiques, la connivence entre la presse et les institutions, le racket des automobilistes
marseillais et l’économie parallèle. Journaliste et témoin d’une société en déliquescence, tel le Candide de Voltaire, elle assiste au naufrage d’un bateau ivre où les pouvoirs publics sont dépassés à cause des pratiques politico-mafieuses, du pouvoir des syndicats, du clientélisme, du raz-de-marée d’une immigration sauvage massive, mal maîtrisée, où les valeurs de la République sont bafouées. Cependant, parallèlement à ce monde barbare et misérable, elle découvre une société de happy few où le champagne millésimé et l’argent coulent à flots. Comment cette ville si belle, au potentiel si fort, qui aurait pu devenir la rivale de Barcelone ou de Gênes a-t-elle pu sombrer dans ce vide abyssal et tomber de Charybde en Scylla ? Incrédule, abasourdie par tant de misères, elle cherche à s’étourdir dans des fêtes somptueuses et folles. Une « Bridget Jones », fashion victim et superficielle, mais intello qui lirait Mediapart, le Canard et le Figaro littéraire sur une fresque de société, à la veille d’un embrasement d’où émergent des personnages romanesques et attachants. Un voyage initiatique au coeur d’une ville qui palpite. Les diverses rencontres qu’elle y fera lui permettront de prendre conscience de ce qu’elle veut faire de sa vie. Entre l’Etre et le Paraître, elle finira par choisir ce qui lui semble être l’essentiel...
