Deux hommes, dont le chauffeur d'un minibus de supporters Marseillais ont été placés en garde à vue. Le minibus a été intercepté dans la Drôme avec deux autres cars de Marseillais qui avaient quitté les lieux de la rixe avant l'arrivée des forces de l'ordre
L'affrontement s'est déclenché de manière fortuite au péage de Bollène sur l'autoroute A7 dans le Vaucluse au moment où des bus de supporters marseillais qui se rendaient à Saint-Etienne ont rencontré des bus de supporters lyonnais qui remontaient sur Lyon après l'annulation du match contre Nice.
La rencontre Nice-Lyon venait d'être reportée à dimanche en raison de la pluie qui a rendu la pelouse impraticable. Les cars de supporters lyonnais faisaient demi-tour au péage quand il ont rencontré ceux de l'OM.
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La bagarre, très violente, a alors éclaté , les supporters des deux clubs ont utilisé des canettes, des battes de baseball et divers d'autres objets. Le bilan fait état de 17 blessés dont 2 sérieusement touchés, l'un souffre d'un traumatisme facial et l'autre d'une fracture de la hanche.
L'un des deux a été percuté par le minibus. Une troisième personne a également été blessé à la main à l'arme blanche.
En charge de l'enquête les gendarmes vont exploiter les photos vidéos recueillies sur les lieux de la rixe, notamment auprès des supporters lyonnais ainsi que les images de vidéo-protection du péage autoroutier de Bollène ce qui devrait permettre d'établir les responsabilités de chacun.
L'Olympique lyonnais a dénoncé "de graves incidents", indiquant qu'il se "portera partie civile dans cette affaire" et soulignant que les supporters lyonnais concernés, membres du "Kop Virage Nord" du Stade Gerland, ne faisaient pas partie du déplacement officiel du club. Selon lui, ceux de l'OM appartiennent au groupe des South Winners.
Dans un communiqué diffusé samedi soir, l'Olympique de Marseille a déploré "ces actes de violence très éloignés de l'esprit du football" et annoncé qu'il allait se porter partie civile.
La mairie (EXD) de Bollène a vivement dénoncé ce nouvel épisode de violence dans le football dans un communiqué intitulé "Bollène n'est pas le Trocadéro", en référence aux incidents survenus lundi à Paris lors de la fête du titre de champion de France du Paris SG. "De faux supporters de foot, mais, en revanche, de vraies racailles de cités ont cru bon de considérer le péage de Bollène comme leur terrain de jeux, ou plutôt comme terrain de bagarre", a-t-elle déploré.
Le président de la Ligue de football professionnel Frédéric Thiriez a jugé ces affrontements "intolérables" et a dit réfléchir avec M. Valls à de "nouvelles mesures de restrictions, voire d'interdictions, aux déplacements de supporters". Une cinquantaine de personnes avaient été interpellées après les incidents du Trocadéro, dont une dizaine condamnées à des peines de prison ferme.