Le ministère de la Santé vient de demander à l'inspection générale des affaires sociales de faire une nouvelle enquête sur le fonctionnement de l'hôpital psychiatrique privé Sainte-Maire de Nice. Début mai, neuf médecins avaient démissionné pour protester contre la réorganisation des services.
Le ministère des Affaires sociales et de la Santé vient de mandater l'Igas pour une nouvelle "mission de contrôle et de suivi" de l'hôpital psychiatrique privé Sainte-Marie de Nice. La direction de l'établissement est en conflit avec plusieurs médecins qui sont opposés à un projet d'établissement récemment mis en oeuvre.
Des lacunes de surveillance des patients
La mission de l'inspection générale des affaires sociales va débuter en juin et devrait rendre ses conclusions avant la fin de l'été. Au cours de précédentes missions au sein du centre hospitalier, l'Igas avait pointé du doigt divers dysfonctionnements: vétusté des locaux, lacunes de surveillance des patients, mauvaise organisation des unités de soins, mais aussi des problèmes dans la gouvernance de l'établissement.Plusieurs médecins du pôle de soins somatiques et addictologie de l'hôpital ont récemment quitté leurs fonctions pour protester contre la réorganisation de leur service qui mettait, selon eux, "les patients en danger".
Selon le chef du pôle "démantelé", le Dr Maurice Nègre,
ce sont 200 lits qui vont fermer avec des patients qui vont bientôt se retrouver à la rue. Cela
fait sept ans que ce bras de fer avec la direction de l'hôpital dure. Nous sommes contraints de partir".
L'hôpital Sainte-Marie est géré avec quatre autres établissements implantés dans le sud et le centre de la France par l'association hospitalière Sainte-Marie, basée dans le Puy-de-Dôme, qui emploie au total 5.000 salariés et intervient en psychiatrie générale et en pédopsychiatrie.