L'équipe de France de relais 4x100m nage libre obtient le quatrième temps des séries derrière les Etats Unis, la Russie et l'Australie. Contrat rempli, avant le remodelage de l'équipe ce soir pour prétendre au titre de champion du monde.
Yannick Agnel, Florent Manaudou et Jérémy Stravius sont en réserve. Mais le staff n'a pas encore révélé ses intentions pour la constitution de l'équipe en finale. Voilà ce qu'en pensent nos confrères de Francetv sur place à Barcelone :
"La guerre psychologique continue. Chaque équipe candidate au podium et au titre entretient le suspense. Mais certains signes ne trompent pas. A l'issue des séries du matin, Fabien Gilot et William Meynard ne se sont arrêtés devant aucun journaliste, filant rapidement aux vestiaires pour ne perdre ni temps, ni énergie. Les deux Marseillais sont donc toujours candidats à une place en finale, contrairement à Amaury Leveaux et Grégory Mallet, qui ont pris tout leur temps dans la zone mixte. Avec Agnel, Stravius et Manaudou, ils sont donc cinq pour quatre places. "C'est l'honnêteté de chacun qui parlera pour dire qui se sent le mieux", déclarait Grégory Mallet, au sujet de la composition du soir. "Il y a un vrai dialogue entre le staff et les nageurs et entre les nageurs eux-mêmes. C'est aussi ce qui fait que maintenant l'équipe de France est très forte. Dans ces grandes compétitions, c'est important d'être honnête avec soit-même et avec les autres. Il faudra mettre en finale les meilleurs nageurs ce soir." Mais il se satisfait de la supériorité supposée des Américains, Russes et Australiens: "La position d'outsider nous convient souvent. Ca nous enlève un peu de pression pour ce soir". Car le relais français n'a jamais été champion du monde.
Les cadors libérés en finale
Amaury Leveaux, toujours flegmatique, se réjouit d'une densité qui l'écartera certainement de la finale ce soir: "On a la chance d'avoir beaucoup de nageurs pour seulement quatre places. L'objectif était de qualifier ce relais, plutôt avec une bonne place. On a fait le boulot." Quelques minutes avant, Florent Manaudou, qualifié pour les demi-finales du 50m papillon avec le 3e temps des séries, glissait: "On verra si j'ai la chance de le faire. On est trois à pouvoir entrer. C'est au staff de décider. J'ai super envie de le faire."
Mais la France n'est pas la seule à cacher son jeu. Les Etats-Unis ont notamment laissé leur champion olympique Nathan Adrian au repos ce matin, les Russes laissant Morozov au calme, les Australiens faisant de même avec leur champion du monde du 100m James Magnussen. "Vous nous voyiez champions olympiques l'an dernier ? Et pourtant, cela s'est produit. Tout est possible. C'est une finale. On peut faire 4, 5, comme 1er ou 2e. Ce sera la surprise ce soir, une surprise pour nous. On est une équipe, et on a envie de réussir."