Le gouvernement de l'époque veut éviter qu'un tel événement ne se reproduise. Il en arrive aux conclusions suivantes :
- Il faut établir un étalement dans le temps des déplacements ;
- Il faut renforcer des itinéraires Bis ;
- il faut surtout communiquer avec l'automobiliste.
3 500 kilomètres d'itinéraires bis
Pour l'été suivant, en 1976, 600 000 cartes de France sont éditées qui décrivent les 3 500 kilomètres d'itinéraires bis et 18 aires d'accueil sont aménagées sur les axes les plus chargés à hauteur des difficultés prévisibles. 64 quotidiens nationaux et régionaux publient les heures de départ à éviter en fonction des régions.
Un panneau indique la diffusion de cartes routières aux automobilistes, lors d'une opération "Bison Futé", le 30 juin 1978.
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© JOEL ROBINE / AFP
Il fallait trouver une mascotte
Pour le public, cette campagne se matérialise par l'apparition d'un personnage créé par le publicitaire Daniel Robert, l'auteur des slogans : "Un verre ça va, trois verres... bonjour les dégâts!" et "Tu t'es vu quand t'as bu?". Il dessine un petit indien, dont les traits vont se moderniser d'année en année : Bison Futé. Il fallait trouver une mascotte ou un objet facilement identifiable.
La mascotte des débuts, celles des années 90-2000 et celle d'aujourd'hui
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© Bison Futé
Un Indien, débrouillard et adroit
Le gouvernement a d’abord pensé à un dauphin, vif et intelligent, puis à une girafe, censée dominer la situation du haut de son grand cou, et à un lapin… Finalement, c’est l'Indien qui l’a emporté. Parce qu’il est réputé pour être débrouillard et adroit. Daniel Robert explique :Il fallait faire oublier au grand public que le message venait de l'Etat, un message d'ordinaire perçu comme castrateur et conçu pour nous casser les pieds. Pour gommer cet émetteur, j'ai opté pour le décalage et un personnage fun et intelligent »
Avec 30 % d'encombrements de moins que l'année précédente l'opération est un succès. Elle est pérennisée.