Mercredi, la compagnie Air France fera un "point étape" sur son vaste plan de restructuration. Quelques 2500 nouvelles suppressions de postes devraient se rajouter aux précédentes. Marseille, Nice et Toulouse, les escales les plus coûteuses, sont dans la ligne de mire, selon "Les Echos".
Le Comité Central d'Entreprise d'Air France qui se tiendra mercredi prochain est très attendu par les salariés. De nouvelles précisions seront apportées concernant les nouvelles suppressions de postes, envisagées via des départs volontaires, dans le cadre de Transform 2015, le plan de restructuration de la compagnie. En deux ans, entre juin 2011 et juin 2013, les effectifs d'Air France ont déjà fondu de 5.600 postes, passant de 106.300 salariés à 100.700, intérimaires compris.
Transform 2015, lancé en janvier 2012, vise deux milliards d'euros d'économies en trois ans, grâce à une amélioration de la productivité, et prévoit de ramener la dette à 4,5 milliards fin 2014 contre 6,5 milliards en janvier 2012.
Scénarios pour les bases de province
La direction a prévu d'améliorer encore la productivité en raison de la persistance des difficultés financières sur le court et le moyen-courrier, ainsi que dans l'activité cargo.
Un bilan des bases de province, pour lesquelles différents scénarios sont examinés, sera également dressé au cours du CCE de mercredi et le programme des vols hiver 2013/2014 sera évoqué.
Mises en place pour contrer les compagnies low cost, les bases de Marseille, Nice et Toulouse ont jusqu'à présent produit des résultats insuffisants pour renouer avec les bénéfices.
Selon Les Echos, les escales les plus coûteuses devraient passer par "des mesures nouvelles contraignantes, comme le recours à la sous-traitance", tandis que les
bases de Marseille, Nice et Toulouse "subiraient de nouvelles coupes franches dans leur programme avec le rapatriement sur Paris d'une partie des équipages". Mais, précisent Les Echos, "aucune fermeture ne sera décidée".
La restructuration mise en oeuvre depuis janvier 2012 s'est traduite par des résultats en nette amélioration au deuxième trimestre 2013. D'avril à juin, le groupe a divisé par cinq sa perte nette, à -163 millions d'euros.
Entre 2600 et 3000 postes supprimés
Selon le journal Les Echos, Air France prévoirait d'annoncer, mercredi, des réductions d'effectifs portant sur 2.600 à 3.000 postes."Nous réservons aux CCE des 18 septembre et 4 octobre le chiffrage précis qui sera établi sur la base des travaux effectués cet été", a indiqué lundi un porte-parole de la direction à l'AFP.
Michel Salomon, représentant syndical CFDT, craint pour sa part que le chiffre de suppressions de postes soit supérieur à celui évoqué fin juillet par la direction et puisse tourner autour de 2.800 emplois supprimés.
"Si le plan de départ volontaire (PDV) ne recueille pas assez de souscriptions et reste inférieur au nombre de postes supprimés, que vont devenir les gens dont les postes sont supprimés et qui ne souscrivent pas au PDV", s'inquiète-t-il d'ores et déjà.
La direction, qui n'a pas encore dévoilé la répartition de ces nouvelles coupes entre les différents personnels (sol, pilotes, hôtesses et stewards), doit en élaborer les modalités exactes (plan de départs volontaires, non-remplacement des départs naturels, temps partiels, congés sans solde).