Loup: la Justice tranchera vendredi

Ce matin, 3 associations de défense des animaux ont réclamé devant le tribunal administratif de Nice l'arrêt des tirs de prélèvement du loup par les chasseurs, tirs autorisés par le Préfet. Ils estiment que ces tirs dans ces conditions ne sont pas légaux. Le tribunal se prononcera vendredi prochain

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Le tribunal administratif de Nice rendra vendredi une décision très attendue par les associations françaises de défense des animaux qui ont attaqué la décision inédite de la préfecture des Alpes-Maritimes d'autoriser des chasseurs à tuer des loups lors de battues au grand gibier.

Jusqu'à présent les opérations de "tirs de prélèvements" de loups se faisaient sous la supervision de fonctionnaires de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), éventuellement avec l'aide de chasseurs bénévoles formés. Mais face à la difficulté de réduire la population de loups dans le département de France le plus touché par des attaques de troupeaux, la préfecture des Alpes-Maritimes a autorisé pour la première fois à la mi-septembre les chasseurs à tirer sur des loups lors de battues au grand gibier, dans des zones de chasse très précises.

Dans ce cadre, des chasseurs ont tué un loup et une louve, au grand dam de trois associations écologistes qui ont immédiatement saisi le tribunal administratif de Nice en référé pour mettre fin à cette autorisation préfectorale.

Les associations dénoncent une pratique illégale

L'avocat de la préfecture, David Barjon, a argué mardi que seuls des chasseurs formés et habilités pouvaient tirer des loups et que l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) exerçait un contrôle avant et après ces battues.

Les avocats de l'Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas), France nature environnement (FNE) et Ferus ont calmement décortiqué mercredi les textes juridiques existants pour dénoncer une pratique "illégale". Me Benoît Candon s'est dit "excédé que l'Etat considère que les montagnes sont l'attribut des éleveurs".

Les randonneurs aimeraient rencontrer des loups, inoffensifs pour l'homme", a-t-il ajouté.





Un nombre de tirs illimité

La préfecture des Alpes-de-Haute-Provence vient également de prendre deux arrêtés permettant à des chasseurs de tirer un maximum de trois loups. 

Dans les Alpes-Maritimes, l'autorisation donnée aux chasseurs est illimitée quant au nombre de loups pouvant être tués lors d'une même battue. Ils ne doivent pas bien-sûr dépasser un total national fixé par le gouvernement au printemps dernier, soit 24 loups, représentant environ 10% de leur population estimée dans les massifs français.

"Quant on tue un loup, il est inutile d'en tirer d'autres pour protéger un troupeau, il y a un effet positif jusqu'à la fin de la saison", a argué Me Candon, textes à l'appui.

Qui me garantit qu'il n'y aura que des chasseurs habilités par le préfet dans une  battue?", s'est aussi interrogé son confrère Mathieu Victoria.







Le tribunal rendra une décision vendredi prochain, le 5 octobre.

Interview: 

  • Maître Mathieu Victoria, Avocat association FNE
  • Maître Benoît Candon Avocat des associations ASPAS et Férus
  • David Barjon Directeur adjoint de la direction départementale des territoires 06


Revoyez l'émission La Voix est libre, du 28 septembre 2013 consacrée au loup 

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