Le 25 novembre, les Restos du Coeur débutent leur campagne hivernale. Les responsables s'attendent comme chaque année à une hausse du nombre des bénéficiaires.
L'an dernier, jusqu'à fin mars, les Restos du Coeur ont distribué plus de 2 millions de repas à plus de 18.000 bénéficiaires dans les Alpes-Maritimes et dans le Var.
Au niveau national, 960.000 personnes ont été aidées et 130 millions de repas ont été servis. Cette année, l'association créée par Coluche en 1985, a la "quasi-certitude" que le seuil symbolique du million de bénéficiaires sera atteint. La situation socio-économique ne laisse que peu d'espoir d'une amélioration, explique son président, Olivier Berthe, rappelant que 57% des bénéficiaires sont demandeurs d'emploi.
Selon Olivier Berthe, "les 66.000 bénévoles sont tous les jours face à des hommes, des femmes et des enfants en extrême difficulté"
"Ils viennent un an, un an et demi après avoir perdu leur emploi, quand les allocations chômage sont en baisse (...) La reprise économique n'étant pas là, cette tendance, on va la vivre encore pendant deux à trois ans", analyse le président des Restos.
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ITW Anne Froment : Responsable Restos du Coeur d'Antibes
A la recherche de financements
La recherche de financement est une priorité, d'autant que les aides publiques, notamment européennes, ont été réduites dans le budget 2014-2020 de l'UE.
Le programme européen d'aide alimentaire, dont bénéficiaient 18 millions d'Européens, sera supprimé dès l'an prochain. Cette aide s'inscrira désormais dans le Fonds européen d'aide alimentaire, abondé de 3,5 milliards d'euros, bien en deçà des besoins, selon les Restos qui en bénéficient avec les Banques alimentaires, le Secours populaire et la Croix-Rouge.
"A fin novembre, nous n'avons toujours pas officiellement l'annonce du budget européen qu'on nous donnera en 2014. Mais on nous annonce officieusement autour de 70 millions d'euros (pour les quatre associations), en baisse de 10% par rapport aux aides antérieures", souligne Olivier Berthe, président des Restos du Coeur.
Les subventions publiques représentent 30% du budget des Restos, le reste venant de la générosité du public (dons et legs, ventes des CD et DVD des Enfoirés).